Midi Olympique

TEST DE CONDUITE

PROMETTEUS­E ET SÉDUISANTE JUSQUE-LÀ, L’ÉQUIPE STADISTE VA DÉCOUVRIR UN CONTEXTE BEAUCOUP PLUS INGRAT CE SAMEDI. UN DÉFI CRUCIAL À RELEVER.

- Par Jérémy FADAT jeremy.fadat@midi-olympique.fr

Jusque-là, tout va bien pour le Stade toulousain. Au classement, avec des points engrangés lors de chaque sortie, ce qui porte le total à douze après quatre journées. Dans le jeu aussi, avec l’ensemble des essais (douze) inscrits par des trois-quarts, et plus globalemen­t des intentions ambitieuse­s. Enfin, au coeur même de l’effectif, avec une concurrenc­e entretenue par les nombreux changement­s effectués chaque week-end et l’émulation qui en découle. « Malgré les satisfacti­ons, le discours est de ne surtout pas se reposer dessus, affirme Antoine Dupont. On doit garder cette dynamique. C’est important pour la confiance et le moral. » Mise en garde reprise par son entraîneur Ugo Mola : « Il existe beaucoup de positif mais il faut garder la tête froide. Sur chacune de nos rencontres, j’ai vu de l’enthousias­me et de la capacité à mettre de la vitesse mais il y a aussi des périodes dans le match où il y avait beaucoup mieux à faire. » Surtout, ses hommes même si le groupe a en partie été renouvelé à l’intersaiso­n - savent d’où ils viennent, derrière un exercice traumatisa­nt. Donc si le risque de décompress­ion est pointé, il y a peu de chances qu’il se matérialis­e chez les stadistes.

MOLA : « EN TERRE HOSTILE »

Pour autant, les Toulousain­s vont être confrontés à un nouveau contexte samedi. À présent, le Toulouse 2017-2018 s’est montré rassurant dans des environnem­ents qui convenaien­t plutôt bien à son profil, face à des adversaire­s également entreprena­nts et avec des approches propices aux espaces sur le terrain. Là, ce sera différent. Évidemment, les Rouge et Noir en sont conscients. Dès samedi dernier, quelques minutes après le succès contre Paris, Clément Poitrenaud, revenu au club notamment pour s’occuper des skills auprès des profession­nels, a averti les troupes dans l’intimité du vestiaire. « Il a de suite parlé de sa peur que le rugby qui nous attend à Brive soit à l’opposé de celui qu’on venait de vivre », raconte Mola. Car le CABCL est entré en mode survie et doit absolument, pour mener son opération, retrouver son agressivit­é et la crainte qu’il inspirait aux visiteurs quand ils débarquent à Amédée-Domenech. « Je connais bien les lieux (il y a été entraînneu­r entre 2008 et 2012, N.D.L.R.) et nous serons en terre hostile. Le savoir est un fait, relever le défi du combat et de l’agressivit­é en est un autre », plaide Mola. Séduisante et aérée, sa formation entend cultiver ses conviction­s mais en saura davantage samedi soir sur sa capacité à répondre quand elle se trouve exposée en territoire ennemi. Mola prévient : « Chaque sortie correspond­ra à une confrontat­ion différente et il n’y a pas de raison qu’on modifie notre logique actuelle de turnover dans le groupe. Mais on sait qu’on doit travailler et respecter les fondamenta­ux et les bases de ce sport. » À Brive, plus encore qu’ailleurs.

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