Midi Olympique

« MURI », L’ÉQUIPE D’ABORD

TRÈS UTILISÉ CES DERNIÈRES SAISONS, LE FIDJIEN VOIT D’UN BON OEIL LE RECRUTEMEN­T RÉALISÉ, MÊME S’IL DOIT MOINS JOUER.

- Par Arnaud BÉBIEN

Quand on évoque le Stade rochelais, ce n’est pas à lui qu’on pense en premier. D’autres noms que celui du discret Kini Murimuriva­lu viennent en tête, notamment après les sacres de Victor Vito fut sacré meilleur joueur du Top 14 et Kevin Gourdon meilleur internatio­nal tricolore. Levani Botia, lui, est devenu, depuis quelque temps déjà, le Fidjien chouchou du public de Marcel-Deflandre. S’ils font tous certaineme­nt de l’ombre à la notoriété de l’arrière internatio­nal fidjien de 28 ans, arrivé à La Rochelle en 2012, ça reste du domaine de l’anecdote. Depuis cinq ans, on a en effet remarqué son efficacité balle en main, sa capacité à traverser le terrain, à porter le danger. Surtout à mettre du coeur à l’ouvrage. À Agen, samedi dernier, pour son second match de la saison après dix-neuf minutes jouées contre Clermont, Kini a montré qu’il n’avait rien perdu de Murimuriva­lu. En première période, une passe inspirée pour Steeve Barry qui filait dans l’en-but et un essai, après un duel remporté, l’ont mis dans la lumière. Une efficacité chirurgica­le qui ne laisse pas le staff indifféren­t. Au contraire. Murimuriva­lu, c’est du béton armé qui résiste au temps : en 102 matchs sous le maillot jaune et noir depuis la saison 2012-2013, l’ancien clermontoi­s a été titulaire à 98 reprises, soit seulement une « infidélité » de quatre rencontres ! La saison dernière, son bulletin affichait un sans-faute avec 23 matches de Top 14 sur 23 disputés en tant que titulaire.

SAINE CONCURRENC­E

Cette saison, le contexte est un peu différent à La Rochelle pour « Muri » où l’arrivée d’un joueur comme Jérémy Sinzelle, trois-quarts polyvalent déjà titulaire à l’arrière, change la donne. Ce qui n’est pas pour lui déplaire. « C’est un très bon joueur, il l’a montré depuis qu’il est arrivé, loue le Fidjien. Il a apporté beaucoup de qualité en provenance du Stade français. Ça aide vraiment les mecs et le club d’avoir un joueur exceptionn­el comme ça. Il peut jouer toutes les positions. Ça peut même parfois donner des maux de tête aux entraîneur­s (sourire). » Le fait de peut-être avoir moins de temps de jeu, il ne le prend pas mal : « Si je dois avoir du repos, s’il doit y avoir des rotations, c’est-à-dire que je joue un match et que lui ou un autre dispute le suivant, ce sera très bien pour l’équipe, et surtout c’est une compétitio­n qui est saine entre nous. Je n’en tiens pas compte si je ne joue pas cette saison autant que la précédente. Au bout du compte, c’est l’équipe qui prime, c’est ce que tu peux lui donner. Si tu n’es pas sur le terrain, tu es tout de même au contact car tu es représenté par les autres. Que ce soit Sinzelle ou un autre, celui qui joue, il représente tout le monde. »

Enfin, Murimuriva­lu pourrait aussi soulager son genou des rotations dans l’effectif. En 2013-2014, lors de la saison de Pro D2 qui a conduit La Rochelle en Top 14, deux graves blessures à un genou l’avaient forcé à rester sur le banc. Depuis, il est obligé de suivre des soins spécifique­s. Ainsi, à l’heure des phases finales où la fraîcheur est déterminan­te, Murimuriva­lu pourrait avoir son mot à dire.

 ?? Photo Icon Sport ?? Kini Murimuriva­lu entretient « une concurrenc­e saine » avec son coéquipier Jérémy Sinzelle.
Photo Icon Sport Kini Murimuriva­lu entretient « une concurrenc­e saine » avec son coéquipier Jérémy Sinzelle.

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