Midi Olympique

CRISE DE CROISSANCE

POUR PRÉTENDRE ALLER AU BOUT DE SES INTENTIONS DE JEU, L’ÉQUIPE DE L’AIN VA DEVOIR LEVER UNE BARRIÈRE PSYCHOLOGI­QUE.

- Par Jean-Pierre DUNAND

Il y a les belles intentions, celles qui portent l’US Oyonnax à vouloir privilégie­r le mouvement… ce qui lui a plutôt réussi en seconde période lors de son dernier voyage au Racing. Mais il y a aussi ce verrou psychologi­que que le club de l’Ain a du mal à faire sauter et qui l’avait tenu enfermé dans l’unique secteur défensif en première période à Colombes. Deux visages et une explicatio­n livrée par Adrien Buononato : « Lundi, lors de La Nuit du rugby, j’en ai parlé avec d’autres entraîneur­s passés par là avant nous, ceux du Lou, mais aussi de La Rochelle et, eux aussi, ont connu ce phénomène. Le groupe a encore en lui cette forme de complexe qui, au coup d’envoi, le place face à un handicap. Notre premier adversaire c’est nous. Pourtant les joueurs travaillen­t, sont impliqués dans tout ce que nous faisons mais il reste cette difficulté à être dès la première minute de jeu véritablem­ent acteurs de notre match. Il faut franchir ce cap pour qu’enfin Oyonnax lance ses matchs comme une équipe qui a trouvé sa légitimité en Top 14 et pas comme un club qui cherche sa place. »

« BEAUCOUP D’ÉCHANGES »

Après quatre journées, l’US Oyonnax veut enfin laisser ses complexes accrochés aux cintres du vestiaire rochelais. C’est autour de ce thème qu’a beaucoup tourné le travail d’une semaine physiqueme­nt allégée. « Il y a eu une journée bien chargée mercredi, mais aussi beaucoup d’échanges, de discussion­s. Dans ce genre de situation il est important de parvenir à verbaliser les ressentis. Le groupe apprend, mais il sait qu’il doit le faire très vite. »

L’air du large, le coup de frais donné au groupe en laissant au repos les joueurs les plus sollicités depuis le lancement de la saison peuvent-ils libérer les Oyonnaxien­s ? Adrien Buononato répond par une autre interrogat­ion : « Quel est le risque quand avant nous le tenant du titre a encaissé huit essais à La Rochelle ? Les Rochelais proposent beaucoup de jeu, ils n‘hésitent pas à le faire depuis leur camp. Pour exister, il faudra tenir le ballon. C’est le meilleur moyen de ne pas s’exposer mais il faudra le faire en entrant de suite dans le match… » Ce pourrait être aussi le meilleur moyen d’en finir avec la crise de croissance du début de saison.

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