Gare aux flottements
Avec deux victoires de rang (Clermont et Agen), les Rochelais ont lancé une série d’invincibilité, leur première de la saison. On se souvient de celle de la saison dernière qui avait duré entre décembre et avril (une quinzaine de rencontres), championnat et challenge européen inclus. À cette heure, il est bien trop tôt de dire que ça pourrait durer. Ce qui est sûr toutefois, c’est qu’ils auront certainement retenu la leçon d’Agen. Menant au score, les Rochelais ont eu de belles frayeurs en seconde période. La faute à un manque d’humilité, pointait Patrice Collazo, mais aussi de gourmandise. L’ailier Gabriel Lacroix voulant parfois y aller seul ou ne voyant pas un coéquipier à qui faire la passe : des occasions n’ont pas été concrétisées. Contre Oyonnax, les Jaune et Noir veilleront sûrement à remédier à cette précipitation. Chercher à se faire peur, ce n’est pas vraiment utile au rugby… Cette semaine, on aura certainement insisté sur la nécessité de se mettre à l’abri au tableau d’affichage.
De leur côté, les Oyomen, eux, veulent mettre une distance entre ce qu’ils ont montré jusqu’à présent et ce vers quoi ils tendent. « Équipe à réaction » selon les termes d’Adrien Buononato, Oyonnax a du mal à jouer pleinement quatre-vingts minutes. Au Racing, la seconde période tranchait avec la première dans l’engagement. C’est un peu comme ça depuis le début de la saison : à l’USO, on met du temps à se mettre en route mais quand ça part, on se rend compte que ça tient le coup. L’essentiel, c’est maintenant de le faire sur deux mitemps. Face à La Rochelle, une telle attitude est à bannir. Surtout si les Maritimes ont décidé, comme contre Clermont, d’attaquer chez eux pied au plancher. En de telles circonstances, les joueurs de l’Ain ne pourraient que constater l’étendue des dégâts. Les Maritimes ne font pas de cadeaux à Deflandre.