LA PREMIÈRE CRISPATION
STRASBOURG - PROVENCE RUGBY CES DEUX ÉQUIPES SONT CONFRONTÉES À UN BESOIN DE SUCCÈS. LES STRASBOURGEOIS DOIVENT S’AFFIRMER CONTRE DES PROVENÇAUX DEPUIS TROP LONGTEMPS FÉBRILES À L’EXTÉRIEUR.
Cette équipe de Strasbourg, promue, qui recherche encore son premier succès de la saison dans cette division qu’elle découvre, ou celle de Provence Rugby, qui n’a plus gagné un match de poule à l’extérieur depuis le mois de janvier 2017, l’une de ces deux formations ne remplira l’impéritie pressante de son besoin de succès. Le championnat débutant à peine, l’échec ne sera pas rédhibitoire, ni pour se maintenir, ni pour aller chercher la première place. Mais puisqu’il faut savoir poser les bases de sa réussite le plus rapidement possible pour mieux la maîtriser, il ne ferait pas bon pour les Alsaciens de déplorer un deuxième revers à la maison, ni pour les Provençaux de laisser un peu filer la concurrence.
Que les Chambériens prennent 7 points d’avance en tête de ce groupe à l’issue de ce weekend, et le prochain match que Provence Rugby jouera contre eux à domicile, prendra déjà des airs un peu dramatiques. Cette rencontre offre un premier moment de crispation dans la saison. Et ce cadre posé du besoin de chacun de s’imposer absolument, est décoré des promesses strasbourgeoises fournies par les deux bonus défensifs qui ont limité la portée de ses défaites.
DÉJÀ SIX CARTONS
Battus à chaque fois dans les derniers instants à la maison contre Tarbes et à l’extérieur à Aubenas, les Strasbourgeois ont montré leur bon visage, et facilement identifié les raisons de leur manque de réussite. Trois cartons récoltés à chaque fois dans chacune de leurs deux parties leur ont donné la tête du classement de l’indiscipline. « On a bien regardé ce qui n’allait pas, et on en a parlé de façon individuelle aux joueurs, a commenté le manager Julien Chastanet en début de semaine.
Car il apparaît assez évident qu’on ne pourra pas gagner les matchs dans cette compétition si nous les jouons à quatorze pendant trente minutes. » Les secteurs à débroussailler chez les Provençaux pour activer leur marge de progression sont un peu moins concrets. Si l’entraîneur des avants Patrick Pézeri avance que ce groupe est neuf, puisque son staff a un peu changé, et que le renouvellement du tiers de l’effectif a fait son oeuvre naturelle, il admet aussi que l’inconscient collectif est un paramètre à ne pas négliger, et que chez eux, cet inconscient les appelle au souvenir de leur difficulté à prendre leur entière mesure sur le terrain des autres. « Nous devons rapidement nous prouver que nous sommes capables de maintenir un niveau d’implication constant durant toute la saison », résume-t-il. Un objectif qu’ils ne sont pas parvenus à tenir dès leur première sortie de la saison à Bourgoin, et le stade de Hautepierre ne sera pas plus accueillant que celui de Rajon.