AUX VILLAGES SANS PRÉTENTIONS…
Nous avons baissé la tête, maintenant, nous allons la relever. »
Pudique, lucide, Alex Breuils, l’un des membres du staff saviste piloté par « Zézé » Argentin a reconnu avec fair-play la supériorité de ses hôtes blagnacais, samedi dernier. Il est vrai que la tête de pont du département du Gers, relégation de l’ex-porte-drapeau auscitain oblige, ne peut en rester là. Si, parmi les aficionados aujourd’hui quinquagénaires du stade Pierre-Brocas , pour avoir connu les grandes heures du Groupe A (1985-1986) et les matchs au sommet , par exemple face au Stade toulousain où évoluait un certain Joël Dupuy, ont volontiers passé l’éponge dans la mesure où les époques ne se comparent pas, on attend plus et mieux de la part de ceux qui s’apprêtent à rendre visite à Saint-Sulpice-sur-Lèze.
Derby, vous avez dit derby ? Victor Labat n’envisage pas les choses sous cet angle-là : « Il y a une histoire liée au match de phase finale de 2013-2014 pour la montée, des points communs entre ceux qui représentent avec fierté leurs clochers respectifs, mais c’est l’enjeu qui, à mon sens, l’emporte sur toute autre considération. Le match à huit points me semble être plus approprié, avec la possibilité, si nous en sortons vainqueurs, de mettre un concurrent direct à huit longueurs. »
ENCORE DES LACUNES
On l’aura compris et comme son prédécesseur Jocelyn Authier, le colistier de Damien Denechaud pense d’abord et avant tout au maintien. Les riverains de la Lèze ont beau avoir résisté du mieux qu’ils l’ont pu aux Vauréens dimanche dernier, la défaite n’en a pas moins permis de cibler des lacunes. Devant, notamment. Et dans la mesure où l’édifice des coalisés de Lombez et de Samatan, nonobstant l’entrée en jeu du redoutable Janicot, a vacillé à maintes reprises, il est certain que les phases de conquête directe vont faire l’objet de toutes les attentions. D’autant plus qu’ils sont nombreux à manquer à l’appel. On citera l’historique Moulis côté visiteur tandis qu’à Saint-Sulpice, Pierre Cabot et Alexis Brunet, le gaucher passé par l’Isle-Jourdain, ont rejoint Serge Jouve au coin des punis. En début de semaine, Victor Labat n’écartait d’ailleurs pas l’hypothèse de rechausser les crampons pour la bonne cause. Comme quoi, la fameuse « profondeur de banc » ne revient pas à l’ordre du jour par le fait du hasard.