FAUX DÉPART
LE PROMU TOULOUSAIN A MANQUÉ LE COCHE LORS DE SON PREMIER MATCH À DOMICILE. LES TOULOUSAINS FONT L’APPRENTISAGE DE CE NIVEAU DE COMPÉTITION.
Voilà six ans que les dirigeants du FCTT attendaient ce moment-là, celui d’un retour au sein du deuxième échelon fédéral. Pour ce premier match de la saison à GeorgesAybram, les hommes du président, Francis Cazeneuve et du manager Jacques Carles ont appris à leurs dépens qu’un match durait quatre vingt minutes. Dans le temps additionnel, ils ont baissé la garde face à une formation pradéenne pragmatique et appliqué.
En tête jusqu’à la 80e minute (2419), la défense toulousaine s’est avérée impuissante sur l’ultime offensive catalane conclue en bout de ligne par le centre Aroun. Une ultime réalisation qui a été transformée par le buteur Charcos. En quelques secondes, le FCTT est ainsi passé du rêve au cauchemar. « Il est impensable de perdre ce match. On ne doit jamais le perdre, pestait, au coup de sifflet final, le président Francis Cazeneuve. En ce début de saison, en tant que promu, nous avons acté comme objectif avec le comité directeur et l’encadrement, le maintien. Sur ce premier match à la maison, cette défaite nous met déjà la pression. C’est dommage, car le public avait répondu présent pour notre retour en Fédérale 2. Il faut prendre conscience que le club n’est plus en Fédérale 3. Au niveau supérieur, la moindre faute ne pardonne pas. »
LE MEA CULPA D’ANTOINE BOURDIN
À n’importe quel niveau, une erreur de stratégie peut souvent faire basculer un match. À dix minutes du terme de la première période, les Toulousains se sont offert une belle occasion de creuser l’écart avec un très flatteur (9-3) au tableau d’affichage. Ils ont hérité d’une pénalité à hauteur des vingt-deux mètres qu’ils ont négligée pour une pénaltouche infructueuse. « J’assume cette erreur, déclare l’entraîneur des avants Antoine Bourdin. J’ai demandé la pénaltouche. En prenant la pénalité, nous aurions peut-être mené (12-3) et certainement pris une option psychologique sur la victoire. C’est une erreur que nous ne ferons plus à l’avenir. Mon équipe est jeune, en construction. Elle va progresser. Ce match va nous aider à grandir. »
Une défaite a la faculté de toucher l’orgueil d’un groupe. C’est une équipe blessée qui va se déplacer à Argelès pour en découdre face à l’Etoile. L’équipe du capitaine Loubière a sué sang et eau pour atteindre ce deuxième échelon fédéral. Elle a bien l’intention de rester à ce niveau de compétition. Dans la vie d’un collectif, c’est très souvent dans la frustration de la défaite qu’on forge les victoires. ■