« Je suis impatient de travailler »

APRÈS UNE EXPÉRIENCE DIFFICILE À BIARRITZ, L’ANCIEN TROIS-QUARTS CENTRE INTERNATIONAL A REPRIS DU SERVICE, LOIN DU RUGBY PROFESSIONNEL.

Comment vous êtes vous retrouvé à entraîner Fumel ?

Après mon passage à Biarritz, je n’avais pas de proposition pour entraîner chez les professionnels. Je suis donc revenu à mon premier métier, enseignant (en éducation physique, N.D.L.R.). L’éducation nationale m’a proposé un poste au lycée de Fumel que j’ai accepté. Les dirigeants du club local n’ont pas tardé à me solliciter. J’ai donné suite à leur proposition car l’amour du rugby est toujours présent et même si j’aurais aimé entraîner à un niveau supérieur, je suis très heureux de pouvoir m’occuper d’une équipe.

On sait que Fumel sort d’une saison délicate. Qu’est-ce que les dirigeants attendent de vous ?

L’objectif du club est de remettre la notion de plaisir au centre des débats. Repartir sur une nouvelle dynamique et remettre l’USFL sur de bons rails avec une volonté de retrouver de la convivialité, de l’envie, de passer du bon temps ensemble. Le club a perdu énormément de joueurs lors de l’intersaison et nous avons dû travailler dur pour présenter un effectif complet ! Je suis là pour restructurer un peu le club et c’est l’affaire de tous.

On vous a connu joueur, attaquant magnifique. Quel style allez-vous faire prôner à votre équipe ?

Entraîner, c’est oublier que l’on a été joueur… Mais les nouvelles règles du rugby, qui tendent vers un jeu plus spectaculaire et fait de mouvements ne sont pas pour me déplaire. L’ADN de Fumel, c’est le combat, alors nous allons essayer de faire un « mix » entre ma culture d’attaquant et celle du club ! Après, l’idée, ce sera de retrouver des garçons solidaires, qui ont envie de se faire plaisir ensemble ; ça, c’est l’essentiel et puis quant au jeu produit, ce sera à eux de s’expri- mer. Moi, j’ai pour philosophie d’essayer de tirer le meilleur du potentiel de mes joueurs. Donc, le jeu de l’équipe se cons- truira au fur et à mesure de la saison en fonction des qualités des joueurs. Ce dont je suis sûr est de m’atteler à ce que ce soit les garçons qui sont les plus enthousiastes, les plus investis, qui s’engagent le plus qui formeront le noyau de l’équipe de manière à redonner une âme à l’USFL.

Votre avis sur le championnat de Fédérale 3, que vous découvrez…

C’est un championnat qui nous promet de très beaux affrontements, tous les dimanches, contre des équipes proches géographiquement. Il faudra être costaud ! C’est encore un peu tôt pour que j’en évalue très finement le niveau mais les bases m’ont l’air solides !

Pour votre première à domicile, vous avez concédé le match nul contre Sarlat le week-end dernier. Qu’avez-vous pensé du match ?

J’ai trouvé que les deux équipes ont manqué de maîtrise ; cela est normal à ce moment de la saison. Nous avons vu par ailleurs des choses intéressantes en termes de contenu. Nous avons de bons joueurs de rugby. Je suis impatient de travailler pour essayer de tirer la quintessence de groupe. ■