RECONSTRUCTION
EN CRISE AU PRINTEMPS, BESANÇON S’EST APAISÉ PENDANT L’ÉTÉ ET VA DEVOIR RECONSTRUIRE UNE ÉQUIPE ET UN GROUPE APRÈS L’EXODE D’UNE TRENTAINE DE JOUEURS.
Exempt le week-end dernier, dans la poule 4 de Fédérale 3, à onze clubs, Besançon va débuter son championnat dimanche prochain avec la réception d’Haguenau. Cette semaine supplémentaire a permis au club de bénéficier d’une semaine de préparation supplémentaire bienvenue. En effet, au sortir d’un printemps compliqué, Besançon a vécu un véritable chambardement. À la suite du départ, avant les phases finales, de Daniel Iacob, remplacé au pied levé par Tom Paterson, resté au club, le club a vécu une crise interne. Mis en minorité par une AG extraordinaire, le président, Thierry Petament, a été remplacé définitivement début juin par Heliodoro Cabezas. Dans la foulée, le club a vécu une véritable saignée : trentesix départs ont été enregistrés, sans que le club ne puisse stopper l’hémorragie. Nombreux sont ceux qui sont notamment allés renforcer les clubs voisins comme Pontarlier et BelfortMontbéliard, respectivement promus en Fédérale 2 et Fédérale 3, ou le voisin jurassien, Grand Dole, dont l’arrière qu’on croyait lié éternellement à l’OB, Cédric Bourcet.
« IL FAUT BOSSER »
Le club a posé des recours devant cet exode. S’il n’a finalement empêché personne de muter, le coup a été rude. « Personnellement, je ne pouvais pas laisser le club dans cet état, souffle l’entraîneur anglais. Je ne cache pas être un peu déçu d’avoir vu partir des joueurs qui avaient dit qu’ils resteraient… Mais on n’est pas morts, on va bosser. » Dans l’attente de recevoir peut-être le renfort de quelques militaires et d’étudiants (des liens ont été noués avec les équipes universitaires), le club compte pour le moment cinquante-trois licences seniors.
Ça peut être juste pour tenir une saison. « Mais une dizaine de licences est encore en attente de validation, positive Heliodoro Cabezas. Tout le monde travaille dans le même sens. Il reste encore beaucoup de travail mais je suis serein. » Son entraîneur, comme c’est souvent le cas des techniciens, est plus inquiet. « Si je compte tout le monde, j’ai quarante joueurs à l’entraînement, regrette Tom Paterson. Il faut bosser. Soit on arrête tout de suite, et c’est fini. Soit on travaille et on fait le maximum pour faire la meilleure saison possible. » Dans un club meurtri, la priorité reste finalement de reconstruire sur des bases humaines qui s’étaient fendillées. « Beaucoup de clubs nous ont critiqués, regrette l’Anglais. Nous allons travailler à recréer une ambiance familiale absente depuis quelques années. La question n’est pas de savoir qui était responsable. Nous allons travailler avec les présents et faire le maximum. »