Brive, Toulouse, Clermont : les exceptions
Brive, Toulouse, Clermont. Ces trois clubs sont les seuls, parmi les quatorze que compte l’élite du rugby hexagonal, à s‘appuyer sur un staff sportif 100 % français. Des exceptions notables mais qui ne découlent pas forcément d’une volonté particulière. Chez les champions de France par exemple, qui sont coachés par Franck Azéma, Bernard Goutta, Didier Bès et Xavier Sadourny. S’il a « francisé » son équipe d’adjoints depuis le départ de Vern Cotter, Franck Azéma parle plus d’une coïncidence que d’une réelle volonté : « Je ne sais pas s’il faut y voir une logique. La preuve : quand j’ai pris mes fonctions, je suis allé chercher Jono Gibbes, un Néo-Zélandais qui travaillait en Irlande. Et son départ de Clermont est de son fait, parce qu’il avait l’opportunité de devenir numéro 1 en Ulster. Ce que je comprends. Mais personnellement, je souhaitais le voir prolonger avec nous et j’ai oeuvré pour. À partir de là, je me suis tourné vers Bernard Goutta », nous avait-il confié sur le sujet en mai dernier, alors qu’il n’avait pas encore remporté le Brennus. Plus que la nationalité, c’est le savoirfaire qui est déterminant selon lui : « La nationalité n’entre jamais en compte quand je vais chercher un élément pour compléter mon staff. La seule compétence compte. J’ai de la compétence avec seulement des Français, j’en avais avec des étrangers. Ce n’est pas un problème. » Seul le Stade toulousain, finalement, n’est jamais allé chercher un coach étranger, même simple adjoint, pour conduire son équipe première. Une question d’état d’esprit et surtout d’identité pour le club haut-garonnais qui, historiquement, s’appuie sur des anciens joueurs pour passer le flambeau.