Midi Olympique

AVEC CONSIDÉRAT­ION

LES MARITIMES SONT ENGAGÉS EN CHAMPIONS CUP POUR LA PREMIÈRE FOIS DE LEUR HISTOIRE. ILS EN PRENNENT LA PLEINE MESURE.

- Par Arnaud BÉBIEN

Une impatience de junior. » Ainsi donc, la Champions Cup peut agir ainsi sur un double champion du monde comme Victor Vito, qui découvrira samedi aux Harlequins comme une très grande majorité de l’effectif rochelais - l’étoffe que peut avoir la compétitio­n reine en Europe, « un peu l’équivalent de la Ligue des Champions au foot » comme l’estime Patrice Collazo. « J’ai un peu tout connu avec le Stade rochelais, c’est sympa de la découvrir avec mon club », dit de son côté le troisième ligne internatio­nal Kevin Gourdon.

De l’enthousias­me, il y en a donc chez les Jaune et Noir qui, après trois saisons de Challenge, passent cette fois à l’étage audessus, en ayant conscience de la différence entre les deux compétitio­ns. « Je suis content de jouer une telle compétitio­n. La Champions Cup, je l’ai toujours regardé à la télévision, l’inverse avec le Challenge est un peu moins vrai. Pas toutes les équipes jouent à fond la petite Coupe d’Europe, alors que la grande, personne ne veut passer au travers », explique Kevin Gourdon, l’un des joueurs maritimes attendus sur cette compétitio­n.

Après une dernière saison marquée par la première place de la phase régulière, ainsi que deux demi-finales en Challenge et en championna­t, cette première participat­ion du Stade rochelais marque aussi l’histoire, avec un club qui entre d’un certaine façon dans la cour de ceux qui comptent. Tout un symbole. « On ne veut pas que les joueurs la traverse comme une compétitio­n de plus, un match de plus. Samedi, ce sera une première fois. Et chaque première fois marque une étape dans l’histoire du club. C’est quelque chose qu’il faut donc prendre en considérat­ion », appuie Patrice Collazo pour qui l’approche se résume à : « À part y aller avec de l’enthousias­me et l’envie de bien faire, il ne faut pas se mettre de pression, ni de stress ».

« C’EST DIFFÉRENT »

Rapidité, intensité, vitesse d’exécution ou encore longueur des séquences : les joueurs rochelais s’attendent vraiment à ce que ça aille plus vite et aussi plus haut dans l’exigence face aux Harlequins, les Wasps et l’Ulster. « Mentalemen­t, ça va être dur de passer d’une compétitio­n très intense comme le Top 14 à une autre mais je pense qu’on est capable de le faire. Les mecs sont concentrés sur cet objectif car on sait que c’est différent », glisse Kevin Gourdon. « Déjà, contre les Harlequins, on verra que ça joue vite, avec de nombreuses passes après contact. Ils aiment en quelque sorte jouer comme nous », anticipe l’ouvreur britanniqu­e Ryan Lamb, de retour dans le groupe. Son passé outre-Manche et son expérience de la Champions Cup (une quarantain­e de matchs disputés dans cette compétitio­n) a intéressé le Stade rochelais où il est arrivé à l’intersaiso­n. Il se sait utile dans un tel contexte, avec d’autres qui ont aussi du métier à ce niveau tels que Grégory Lamboley ou Jean-Charles Orioli. « Ma mission première, c’est déjà de bien faire mon job puis de mettre les gars en confiance », dit-il avant d’ajouter : « Le club s’est donné le droit de jouer cette coupe, il faut en profiter. Ce qui est bien c’est qu’il n’y a pas plus de pression que ça. C’est spécial et ça fait du bien de retrouver la Champions Cup, ça fait trois ans ans que je ne l’avais pas joué, termine-t-il. Samedi, l’ambiance au Twickenham Stoop sera chaude avec un public très proche du terrain. » Bienvenue aux Harlequins.

 ?? Photo Midi Olympique - Patrick Derewiany ?? Les Rochelais de Uini Atonio (au centre), découvriro­nt cette saison la «grande» Coupe d’Europe. Ils récoltent les fruits de leur très belle saison dernière.
Photo Midi Olympique - Patrick Derewiany Les Rochelais de Uini Atonio (au centre), découvriro­nt cette saison la «grande» Coupe d’Europe. Ils récoltent les fruits de leur très belle saison dernière.

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