Alerte défense !
Huit essais et quatre-vingt-quinze points encaissés en trois matchs (une victoire et deux défaites). À l’extérieur, le MHR pointe seulement à la neuvième place du classement des meilleures défenses du Top 14. : « C’est sûr que si on ne tient pas plus de deux ou trois temps de jeu face à nos adversaires et qu’on prend des essais un peu trop facilement comme lors de nos deux derniers déplacements […], ça va être difficile. Face à une équipe dont le jeu est huilé depuis des années et surtout, ne change pas. Si on ne se remet pas énormément en question là-dessus, ça risque de piquer pour nous samedi », alerte le capitaine Louis Picamoles, de retour pour ce premier choc européen au Leinster.
Face au Stade français, les Héraultais ont encaissé deux réalisations derrière mêlée, après seulement un temps de jeu, à cause d’erreurs individuelles fatales (Nadolo sur le premier et Ouedraogo sur le deuxième). Et un troisième, à la suite d’une redistribution défensive catastrophique après un ruck, entraînant un surnombre offensif : « On doit retrouver l’envie d’aller chercher l’adversaire et de ne pas subir. […] C’est une question de volonté et d’état d’esprit. », poursuit le capitaine. Gagner en agressivité sur les premiers impacts pour empêcher le Leinster d’enchaîner le jeu debout, ainsi qu’en réactivité sur les montées et les replacements, afin de suivre le rythme infernal imposé. Car même en l’absence de Garry Ringrose, les attaquants adverses restent redoutables, à l’image de Rory O’Loughlin, Robbie Henshaw et de l’incontournable Isa Nacewa, qui devrait faire son retour de blessure. Les Irlandais proposent un rugby offensif d’usure, basé sur la répétition et la variation des formes d’attaque. La bataille du sol sera de ce fait primordiale pour les Héraultais de Bismarck Du Plessis et Picamoles. Ils devront ralentir les sorties de balles adverses pour éviter que leur jeu prenne de la vitesse, pendant que d’autres surveilleront ce diable de Luke McGrath au ras : « On sait pertinemment qu’on devra hausser notre niveau de jeu si on veut exister », conclut Louis Picamoles.