LE DEVOIR DE VAINCRE
AVEC DÉJÀ DEUX DÉFAITES À LA MAISON, LES CANTALIENS NE PEUVENT SE PERMETTRE UNE AUTRE DÉCONVENUE.
Le Stade aurillacois ne démarre pas sa saison comme il l’aurait souhaité. D’ailleurs, cela faisait bien longtemps que les Cantalous n’avaient pas été en pareille galère sur un premier quart de championnat. Alors forcément, on se met à craindre le pire côté supporter quand on annonce Perpignan comme prochain visiteur à Jean-Alric. L’Usap, dauphin de Grenoble, tout simplement la meilleure attaque de Pro D2. Mais rien ne sert de regarder en arrière. Au contraire, il faut tirer profit des meilleurs moments pour passer l’obstacle qui s’annonce. Certes, il n’y a pas encore péril en la demeure rouge et bleu, mais il ne faudrait quand même pas pousser mémé dans les orties trop longtemps. « La situation n’est pas des plus fameuses. Quatre matchs à la maison, deux défaites, même si c’est contre des équipes qui seront certainement en haut du tableau à la fin de la saison, oui, bien sûr que c’est embêtant, que cela met une pression supplémentaire car on ne peut plus se permettre de continuer ainsi. »
Analyse simple et lucide de la part de Thierry Peuchlestrade, entraîneur des arrières, qui considère que, malgré cet état de fait, « la situation doit nous transcender. Nous devons renouer avec la victoire pour nous remettre à flot. Et si nous voulons revenir plein pot dans ce championnat, on aura besoin de cette transcendance ».
« IL FAUT QU’ON SE RÉVEILLE »
Il est clair que lorsque tout va bien, pas besoin de se poser autant de questions. Là, avec une treizième place au classement, « il va falloir se retrousser les manches et chercher d’autres valeurs pour s’en sortir. C’est dans l’adversité que l’on voit si un groupe existe vraiment », poursuit le coach. À domicile, le droit à l’erreur n’est quasiment plus permis. Une lapalissade, mais il faudra gratter un peu plus pour comprendre. Comprendre comment on peut passer d’une première mi-temps plutôt aboutie avec une demi-heure de haute tenue, à un second acte inconsistant et les sacraux saints « ingrédients » qui étaient restés dans le vestiaire. Au pilori, une discipline coupable, une défense en carton et personne pour sonner la révolte. Malgré cela, on retiendra aussi que les Aurillacois auraient pu l’emporter avec le bonus sur la sirène. « Il faut qu’on se réveille. On va voir si le groupe est capable d’assumer ce genre de pression, de répondre présent face à une équipe qui fait figure d’ogre dans cette poule », espère Peuchlestrade.
Dimanche, le groupe aurillacois a une belle occasion de prouver sa capacité à relever la tête, à répondre présent « et à relever le défi ». Être agressif, être maître de soi, défendre dans les règles de l’art et jouer à fond tout ce qui se présente, Aurillac peut le faire. Aurillac sait le faire.