Midi Olympique

Grenoble : la science du « money-time »

- N.Z.

Quelle différence entre un fringant leader du championna­t et une commune équipe du ventre mou ? Oh, pas grand-chose, en vérité. Et peut-être bien, tout simplement, sa capacité à remporter les bras de fer en fin de match... Cela s’est vérifié au Stade des Alpes face à Massy, Mont-de-Marsan ou Narbonne, mais surtout lors de la victoire à Bayonne, ou même à Montauban dans la quête d’un bonus défensif : dans le fameux « money time », alors qu’il a été mis en difficulté à toutes ces reprises, Grenoble a pourtant systématiq­uement pris le dessus. Simple hasard ? L’entraîneur des avants Dewald Senekal ne l’espère pas. « Je touche du bois pour que ça dure… On était bien conscient qu’il manquait peut-être cet état d’esprit-là les dernières saisons, et il était important d’agir là-dessus. Il faut bien saluer ici l’apport de tout le staff, qui va de l’entraîneur de la défense Cyril Villain à Stéphane

Glas et ses trois-quarts, sans oublier Jérôme Vernay qui transmet la même exigence dans le travail spécifique. Parmi toutes les situations que vous avez déclinées, nous avons parfois été proches de prendre un essai qui aurait pu nous faire perdre le match, ou un bonus…Et pourtant, eles ont tourné en notr faveur. C’est la preuve d’un sacré état d’esprit. » Des propos prolongés par l’ouvreur Clément Gelin. « Il n’y a pas beaucoup d’équipes qui parviennen­t à réaliser des matchs pleins, ou à rester concentrée­s pendant 80 minutes. Mais dès qu’il faut faire face à un danger et qu’on se remet la tête à l’endroit, on y parvient. Pour l’instant, en tout cas… Cet état d’esprit, je trouve qu’il se ressent à l’entraîneme­nt. On bosse bien, rigoureuse­ment. Tout part de là. »

« Nous avons essayé de bâtir cet état d’esprit depuis le début de la saison, confirme Senekal. Notre première séance d’entraîneme­nt collectif de la pré-saison,nous l’avons axée sur la défense. Parce qu’el’âme d’une équipe, c’est sa défense. Si on est capable de s’envoyer en l’air ensemble pour défendre sa ligne, on peut envisager de belles choses. C’est là qu’on voit les mecs qui ne veulent pas lâcher, et en tant qu’entraîneur, c’est forcément très intéressan­t. J’espère que ce week-end à Nevers, nous allons afficher le même état d’esprit. » La septième victoire de la saison du FCG ne passsera en tout cas pas par autre chose...

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