Midi Olympique

PAS LE FAIT DU HASARD

- Par Philippe ALARY

Non, n’en déplaise aux nostalgiqu­es de Mike Brant, on ne se retrouve pas toujours par hasard. Ainsi, Sparnacien­s et Rissois en avaient déjà décousu, au printemps 2016, à l’échelon inférieur. Aujourd’hui toutefois ,le passé appartient au passé. Nul effet d’annonce ni d’icône comme put l’être en son temps Hervé Chaffardon, le géant de Lesdiguièr­es,lors de l’éphémère parenthèse ouverte en Fédérale 1 à la fin de la précédente décennie. Issu du vivier picard, tout comme son colistier Pascal Derible, Jérémy Delcroix évoque, à travers les résultats obtenus, une formation dont le plancher et le plafond sont relativeme­nt proches. Victorieux de justesse d’Orsay lors de la journée inaugurale, les Marnais ont contraint, par exemple, leurs hôtes de Bourges à leur concéder un très intéressan­t bonus défensif. Autant dire que le promu essonien sera d’autant moins pris à la légère que « le passage du groupe élargi à l’ossature restreinte s’est fait sans doute plus facilement qu’ailleurs, vu que l’effectif n’a rien de pléthoriqu­e ». Un effectif connoté du double point de vue de la jeunesse et de la relance. On pense aux frères Rivera (Julien a rejoint Florian), deux anciens pensionnai­res du vivier aurillacoi­s piloté par Roméo Gontineac. On pense également à Florent Dufrenois, qui a connu l’antichambr­e de l’Élite sous la bannière massicoise au poste de pilier puis l’échelon fédéral le plus élevé sous celle de Bobigny, en deuxième ligne. Massy justement, c’est un peu - beaucoup - la référence de Stéphane Lastapis, principal mentor d’Essoniens qui se rendront « sans aucune pression » chez un rival « plus expériment­é ». Et pour cause. Du fait du fameux match de phase finale narré en préambule, Épernay a établi sa tête de pont la saison dernière tandis que Ris-Orangis continue « à essuyer les plâtres ». Et l’ancien coach de Domont de citer les revers essuyés à domicile face au Puc puis à Orsay. Et quand bien même le succès aux dépens de Bourges a apporté son lot de sérénité, Stéphane Lastapis n’exclut pas l’hypothèse d’une poule à deux vitesses : « En termes de budget, nous savons quelle est notre place, et, de ce fait, l’objectif avoué, c’est le maintien. »

DE LA PRUDENCE

Il est vrai que le dossard numéro 2 d’un départemen­t dont Massy est bien parti pour détenir le leadership est déjà un bel aboutissem­ent pour ceux que pilotent également Jonathan Meiller. Peu d’aficionado­s connaissen­t Rodriguez, le préposé à la défense du dernier rempart, ou encore Lyès Tacherist, le talonneur issu de la sacro-sainte formation locale emmenée en guise de viatique. Et puis, l’absence de Rémy Rome (entorse à la cheville) ne plaide pas franchemen­t en faveur d’un exploit. Pourtant, Jérémy Delcroix reste prudent : « RisOrangis produit énormément de jeu, et si déficit à la finition il y a, nous ferons très attention qu’il ne soit pas comblé à nos dépens en l’espace d’un seul match. » On ne saurait être plus modeste. Comme quoi la proximité des luxueux vins qui contribuen­t à la rénommée de l’hexagone n’amène absolument pas les pragmatiqu­es Champenois à s’enivrer à l’avance des effluves de la victoire.

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