Belleau au révélateur
Il ne lui a suffi que d’une douzaine de titularisations au plus haut niveau (dix avec le RCT, deux avec les Barbarians français en Afrique du Sud au mois de juin) pour propulser Anthony Belleau sous le feu des projecteurs. Toujours ce traditionnel mal du rugby français, si désespérément en quête d’un ouvreur sur le long terme pour s’enflammer outre mesure sur le premier prodige venu ? Il y a malheureusement de cela, en effet. Sauf que, depuis son fameux drop qui lui a ouvert un destin en rouge et noir alors que son avenir se dessinait plutôt du côté du Lot-et-Garonne, Anthony Belleau n’a jamais déçu. Mieux, ce dernier a toujours étonné, prouvant chaque week-end à quel point sa panoplie technique était complète. Assez, en tout cas, pour lui ouvrir en grand les portes du plus haut niveau. Buteur efficace, capable de se servir des deux pieds pour dégager son camp (une rareté en France…) et animateur talentueux, Anthony Belleau a en outre fait preuve depuis le début de la saison d’un engagement remarquable en défense. Bref, pour le jeune varois, tous les voyants semblent au vert. Le seul hic ? C’est que ce dernier n’a encore jamais disputé qu’une douzaine de minutes en Champions Cup, ce révélateur des capacités à exister au niveau international. En revanche, en cas de grandes performances face aux
Scarlets et à Trévise, on voit mal ce qui pourrait empêcher Guy Novès de donner une chance au Toulonnais pour disputer le test lyonnais face aux Blacks. Et plus, si affinités…