Chambéry Valence, le choc
SURPRIS SUR LEUR PELOUSE PAR BÉZIERS, LES NEVERSOIS DOIVENT ABSOLUMENT RÉAGIR. UN SUCCÈS À DOMICILE FACE AU LEADER GRENOBLOIS REVIGORERAIT LE PROMU. UNE DÉFAITE, AU CONTRAIRE…
Nevers - Grenoble. L’opposition entre le promu et le leader sera l’une des affiches de la huitième journée. Parce que les Neversois viennent d’encaisser un gros coup au moral alors que dans le même temps, les Grenoblois signaient une sixième victoire. Le passage de Béziers, vendredi dernier, a assommé tout le stade du Pré-Fleuri. « Le nul semblait logique et puis, en dix secondes, on est passé à zéro point, constate, amer, Xavier Péméja. Même si mes joueurs n’ont pas fait ce que l’on attendait d’eux, ils n’ont pas mérité une telle issue. »
Le manager ligérien et son groupe ont revu le match. « On sait ce que l’on a fait de mal. On doit gommer les fautes faciles, ne pas s’éloigner des repères collectifs. Et tout faire à fond. » Le sprint permanent qu’invoque l’ex-Montalbanais ne doit plus échapper à ses troupes. « Nous devrons faire beaucoup mieux que contre Béziers sinon on ne battra pas Grenoble », prévient-il, en guise d’avertissement.
GADIN ET GRATIN
Les Dauphinois côtoient le gratin. Ils en sont mêmes les meilleurs représentants avec leur unique défaite (25-23 à Montauban) et leurs six succès dont deux loin de leurs bases (28-13 à Dax, 2621 à Bayonne). Face à ce colosse, Nevers devra retrouver une hargne de chaque instant, une omniprésence au combat et, si possible, de la dextérité dans le mouvement. Une copie un peu plus pâle signifierait obligatoirement un échec, une espèce de gadin dauphinois. « Aujourd’hui, nous sommes cinq ou six équipes à se dire la même chose. Nous avons disputé sept matchs et même si nous pourrons dresser un bilan au bout des douze premiers, puisque nous aurons reçu autant que nous nous serons déplacés, la comptabilité nous impose de lutter pour le maintien », insiste Péméja.
À Nevers, on est bien conscient que les Isérois constitueront une terrible opposition et que les ex-pensionnaires du Top 14 ont ciblé leur voyage en Nivernais. Raison de plus pour se resserrer, pour s’investir totalement, comme le requiert ce championnat dur, compliqué. « Je le répète, le Pro D2 est un marathon à faire au sprint. Nous avons oublié de sprinter contre Béziers, conclut le technicien neversois, appelant ses élèves à ne plus se rater chez eux. Ce sera à nos joueurs de faire vibrer le public, de le faire se lever. Ce que tu transmets dans le combat, dans l’investissement rejaillit sur lui. Les spectateurs deviennent supporters grâce à cela. » L’USON Nevers aura bien besoin du soutien du Pré-Fleuri pour empêcher Grenoble d’en repartir avec la confiance qui l’habite actuellement.