« Vannes, une équipe qui nous ressemble »
Le puissant deuxième ligne de l’USM revient sur le début de saison des siens, la façon dont il assume le leadership de l’équipe et se projette sur le match à Vannes …
Quel bilan du début de saison de votre équipe dressez-vous ? On a vu que l’USM avait de très bons résultats, à l’extérieur notamment.
Gagner loin de ses bases n’est jamais chose évidente. On a la chance d’avoir pu y parvenir déjà trois fois. Nous en sommes évidemment ravis mais nous savons aussi que ces victoires ont aussi été teintées de réussite. À Carcassonne le dernier vendredi, c’était chaud ! Idem à Narbonne en ouverture du championnat, où nous gagnons « petitement ». Alors ce sont des victoires importantes mais il convient de relativiser. En rugby tout peut aller très vite. La chance est avec nous pour le moment. Elle nous a donné un bon coup de main. Après, on sait que si nous continuons à demeurer costauds à Sapiac, avec ces bons points acquis à l’extérieur, nous ne serons pas loin de la vérité en fin d’exercice. On regrette les points perdus contre Aurillac chez nous (il y avait eu match nul, 12-12, N.D.L.R.).
D’un point de vue extérieur, l’équipe laisse l’impression que rien ne peut lui arriver. C’est aussi votre ressenti ?
Disons que l’on reste sur la dynamique de l’année dernière, une saison magnifique qui nous a apporté beaucoup sur le plan humain. Les joueurs qui sont arrivés lors de l’intersaison ont tous amené une plus-value. On peut tourner d’un match à l’autre, l’équipe reste compétitive.
En l’absence de Mickaël Ladhuie, blessé lors de la finale au mois de mai, vous êtes le nouveau capitaine de l’équipe. Êtiez-vous bien préparé pour endosser ce nouveau rôle ?
C’est un rôle que je connais un peu parce que j’étais quand même vice-capitaine lorsque « Mika » était là. On a eu le malheur de le perdre pour une longue durée juste avant l’intersaison. Alors nous avons discuté avec les coachs et c’est une prise de fonction qui a eu le temps de mûrir. Je suis le capitaine mais certainement pas le seul leader. Il y en a d’autres et c’est très bien comme ça.
La fonction n’est-elle pas difficile à assumer ?
Ah, il faut savoir trouver les bons mots, parfois. Le capitaine, c’est le représentant de l’équipe alors il ne faut pas décevoir les supporters. Les gens attendent beaucoup de nous. Toutefois, être capitaine de cette USM là est quelque chose de plaisant et d’agréable. C’est toujours plus simple quand le groupe est réceptif et que tout le monde tire dans le même sens. C’est le cas chez nous et cela me facilite la tache.
Vendredi soir, vous vous déplacez à Vannes. Une équipe qui a su vous surprendre lors de votre dernier voyage chez elle, en ouverture de la saison dernière ....
En effet, le match s’annonce âpre et serré. Vannes est une équipe très sérieuse, qui assure l’essentiel chez elle. Beaucoup de « gros » y sont tombés. Les Bretons sont accrocheurs ! Cette année, ils n’auront pas pour eux l’effet de surprise. On les connaît, on les a rencontrés deux fois la saison passée et nous avons pu étudier leur jeu.
Y’a t-il des joueurs que vous craignez dans cette équipe ?
Plus que des joueurs, je crains leur collectif ! Je pense que Vannes est une équipe qui ressemble un peu à la nôtre. Ils ont un groupe très uni qui a traversé beaucoup d’épreuve avant d’obtenir de belles victoires et la montée en Pro D2. Leur public, comme le nôtre est magnifique et en général on n’oublie pas l’ambiance folle qui règne au stade de la Rabine ! On a vu leur match contre Bayonne, ils marquent un essai où ils traversent le terrain entièrement … Il y a beaucoup de qualité dans cette équipe.