DANGEREUX FACE-À-FACE
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Il est dans ses petits souliers. À Annonay, il a échoué à un rien d’un bonus défensif. Il lui faut maintenant au moins réussir dans les Bouches-du-Rhône ce qu’il a raté en Ardèche. Histoire de rattraper partiellement son faux pas, en entame de championnat, à la maison, face aux Atomistes. Bref, Montélimar ne fera pas le trajet sur les terres d’un promu toujours scotché dans ses starting-blocks sans un minimum d’ambitions. « On n’a pas su profiter de notre calendrier, maintenant, on a besoin d’un succès », reconnaît le patron du club Joël Duc.
« On n’est plus un promu, mais on est toujours en rodage, regrette son manager Olivier Rouzet. Et il y a encore des trous d’air. » Or, avec quatre points de retard sur leur tableau de marche, les Nougatiers n’ont déjà plus de temps à perdre. « On a besoin de dix points sur nos quatre prochains matchs », calcule le Drômois. Cela induit deux succès et deux bonus défensifs. « Notre objectif est de nous mettre au plus tôt à l’abri… Un revers nous mettrait dans le doute, poursuit Olivier Rouzet. Or, il n’est pas question de se retrouver largué comme la saison dernière. » Sauf qu’avec la venue de deux gros clients (Châteaurenard et Nice) entrecoupée par un voyage à La Valette, son calendrier à venir n’a pas les contours d’une balade dominicale. « On est dans une situation un peu compliquée, l’effectif manque actuellement de profondeur, l’infirmerie est garnie et il y a aussi les suspensions d’Aurélien Colle et de Victor Lhopiteau, reconnaît le technicien
Salim Tebani. Et puis, Martigues joue aussi sa survie, statistiquement c’est toujours compliqué d’aller prendre des points en voyage. Et dans une semaine il faudra savoir refermer face à Châteaurenard la porte que l’on a entrouverte à la maison. Cela dit, ces quatre matchs sont aussi des rendez-vous très excitants. »
APPÉTIT ET MATCH CAPITAL
Martigues est, lui, le dos au mur. Avec un -4 au classement britannique, un rideau défensif perméable à souhait et une efficacité jusque-là bien timorée, il n’a pas plus de temps à perdre que son adversaire. Actuellement coincé dans le cercle étroit des cinq clubs de Fédérale 2 les plus mal lotis, il doit, de façon urgente, accélérer son apprentissage, retrouver une autorité sur les bords de l’étang de Berre et se bâtir un premier succès avant de plonger dans trois matchs de rang, à Saint-Jean-enRoyans ou Tricastin comme face à Nice, singulièrement corsés.
« C’est un match capital, pose son
président Yves Pontal. Perdre serait une grosse déception. La Fédérale 2 a des exigences, le détail y a son importance et si l’on n’a pas été ridicule, il y a trois semaines, face à Bédarrides, on est maintenant dans le dur. » Et Montélimar entend bien l’y maintenir. « C’est vrai que leurs résultats nous donnent de l’appétit… se
projette Olivier Rouzet, et qu’on sera là-bas pour gagner, mais on n’a surtout pas le droit de croire que ce sera un rendez-vous facile. » Bref, pour l’un comme pour l’autre, le rendez-vous de ce dimanche à Baudillon a les accents d’un premier tournant et d’un dangereux face-à-face. Il n’y a plus qu’à. C’est souvent le plus compliqué.