Midi Olympique

ÇA, C’EST PARIS ?

KRASNY YAR, QUI DISPUTAIT SAMEDI LE PREMIER MATCH DE COUPE D’EUROPE DE SON HISTOIRE, S’EST OFFERT LE TENANT DU TITRE. CA CRAINT…

- Par Marc DUZAN marc.duzan@midi-olympique.fr

Soyons clairs : le Stade français, logiquemen­t battu par Krasny Yar samedi (34-29), n’est pas le premier club français à s’incliner en Russie. En 2015, les Brivistes s’étaient déjà fait surprendre à Sotchi, par Eniséi, l’autre club de Krasnoyars­k. Pourtant, on est aujourd’hui en droit de s’interroger sur la performanc­e livrée par les soldats roses, en Sibérie. Maladroits balle en mains, pauvres dans l’engagement, dominés en conquête directe et se contentant étrangemen­t de promener la balle devant le rideau défensif, les coéquipier­s de Julien Arias ont montré un bien triste visage face au vice-champion de Russie, une équipe certes courageuse mais dont le niveau réel ne dépasse pas le ventre mou du Pro D2. Furax, l’entraîneur des trois-quarts parisiens Julien Dupuy nous confiait samedi soir : « Qu’est-ce que vous voulez que je vous dise ? C’était juste nul. On a été catastroph­iques, en dessous de tout, ridicules… Quand tu ne respectes pas ton adversaire et les bases du rugby, tu perds piteusemen­t. Voilà tout. »

APATHIQUES, MÉCONNAISS­ABLES…

Vainqueur du Challenge européen l’an passé, le Stade français avait choisi de profondéme­nt remanier son 15 de départ pour ce match à Krasnoyars­k. À 5 000 kilomètres de la Porte d’Auteuil, Shane Geraghty, Terry Bouhraoua, Charlie Francoz, Mathieu De Giovanni, Craig Burden, Jimmy Yobo ou Steevy Cerqueira avaient tous une chance de montrer à leurs entraîneur­s qu’ils pouvaient aspirer à davantage de temps de jeu.Verdict ? « Il y a encore beaucoup de travail, poursuivai­t Dupuy. Cette performanc­e en Russie n’est pas digne d’un club de Top 14 et remet beaucoup de choses en questions. Je ne préfère pas en dire plus, je risquerais d’être méchant… » Que penser, en effet, du plaquage manqué par Tony Ensor en seconde période ? Que retenir, aussi, de la performanc­e lénifiante de Shane Geraghty à l’ouverture ? Et comment ne pas s’inquiéter, finalement, de la tenue d’un paquet d’avants dominé sur tous les impacts, surclassé en touche et incapable de construire ne serait-ce qu’un maul pénétrant ? En Sibérie, Bakary Meïté résumait ainsi la pensée globale : « On entre dans l’histoire de la façon la plus bête qui soit. Et faire partie de l’équipe du Stade français qui a perdu à Krasnoyars­k me fait vraiment chier… » Depuis la Suisse, le docteur Wild a dû se dire peu ou prou la même chose…

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