RÉACTION RÉCOMPENSÉE
NEVERS EN RÉAGISSANT APRÈS LEUR DÉCONVENUE BITERROISE, LES NEVERSOIS, PORTÉS PAR LEUR PUBLIC, SONT VENUS À BOUT D’UNE SOLIDE ÉQUIPE GRENOBLOISE.
PLE JOB
endant que Dewald Senekal répond dans un français parfait aux premières questions d’après-match, Gautier Gibouin et Mathieu Bélie, incroyablement sereins, discutent avec les protégés de l’entraîneur grenoblois que sont Étienne Fourcade et Lucas Dupont. Les deux Neversois ne portent même pas trace du combat qu’ils viennent de livrer. Même l’épaule gauche de Mathieu Bélie, pourtant bien sollicitée, n’a pas bougé. « Nous devions réagir », entament-ils, de conserve. « Nous n’avons pas encore pris de point à l’extérieur et Béziers est venu nous battre. Ça a chauffé pendant toute la semaine. » Que ce soit dans les paroles de l’encadrement et dans les actes des joueurs, se donnant aux entraînements.
Si l’on propose à l’ouvreur nivernais une cause de la défaite face aux Biterrois dans l’absence de jeu au pied, celui-ci en appelle au groupe. « Ce fut une défaillance collective. Là, tout le monde a fait son job. » Et pas qu’un peu ! Au diapason de l’engagement nécessaire à ces matches de gala, les Jaunets sont montés de plusieurs crans dans le don de soi.
Parfaitement guidées par un Bélie à la hauteur de sa carte de visite, les troupes du trio Péméja-Jan-Fouassier ont parfois bousculé les Isérois, se nourrissant même de plus d’énergie de leur banc que leurs adversaires.
MÉRITÉ
Le maintien au-dessus de la ligne de flottaison avait été obtenu en première période, notamment quand une belle combine en touche mit sur orbite Ilikena Bolakoro, sprintant comme aux plus beaux jours jusqu’à l’en-but adverse.
Tout faillit pourtant s’écrouler dans les ultimes instants mais, cette fois-ci, les Bourguignons échappèrent au coup de massue, le drop de David Mélé passant à gauche des poteaux. « On est tous montés. Ça ne passe pas loin », relate Gibouin. « Tant mieux pour nous mais je pense qu’on l’a mérité. » En tout cas, ce succès, aussi court soit-il, a récompensé l’investissement de tous les joueurs, remplaçants compris. Il doit conduire le XV azur et or loin des tracas liés au maintien. Gibouin : « Le Pro D2, c’est comme ça. Nous possédons un effectif qui doit nous rendre compétitifs. C’est indispensable car contrairement à il y a quatre-cinq ans, il n’y a plus que des grosses équipes à ce niveau ».