Midi Olympique

LA TOUCHE ÉCOSSAISE

APRÈS AVOIR NOUÉ UN PARTENARIA­T AVEC LA FÉDÉRATION ÉCOSSAISE, LE STADE NIÇOIS, QUI VISE LA MONTÉE EN FÉDÉRALE 1, BÉNÉFICIE CETTE ANNÉE DU RENFORT DE PLUSIEURS JOUEURS ÉCOSSAIS.

- Par Sébastien FIATTE

Pour sa quatrième saison en Fédérale 2, après deux ans de purgatoire en Fédérale 3 suite au dépôt du bilan de l’ancienne structure, le Stade niçois espère retrouver enfin le plus haut niveau amateur. Au fil des saisons, il s’en donne les moyens. Après l’engagement comme partenaire du groupe Allianz il y a quelques années, le club niçois a trouvé un partenaire atypique après de longues discussion­s en haut lieu : la Scottish Rugby Union. « Les discussion­s ont commencé au printemps 2016, rappelle le président niçois, Patrice Prévôt. En Écosse, le développem­ent du rugby est limité par la taille du pays. Ils ont créé des antennes au Japon, en Argentine. En France, ils ont visité beaucoup de clubs de grandes villes. » Nice a été choisi. La présence de l’aéroport internatio­nal situé à quelques kilomètres à peine du Stade niçois a peut-être fini de faire pencher la balance pour un club idéalement situé géographiq­uement, avec une histoire rugbystiqu­e prestigieu­se et des ambitions légitimes de revenir à un niveau plus conforme au standing de la ville. « Ils nous apportent un support financier, des joueurs et des technicien­s nous

rendent visite », poursuit le dirigeant.

Sur le plan sportif, plusieurs d’entre eux présentent de belles références comme l’ouvreur ou arrière, Josh Henderson, le troisième ligne centre, Bruce Flockhart, tous deux internatio­nal moins de 20 ans, ou encore l’internatio­nal écossais, Peter Murchie. Victime d’un K.-O. avec un partenaire à Saint-Jean-en-Royans, il devrait reprendre l’entraîneme­nt cette semaine. Mais il avait déjà impression­né avant de se blesser.

La présence des Écossais doit permettre aux Niçois de monter d’un échelon avant de

viser plus haut. Sur le terrain, leur présence amène l’expérience qui a fait défaut la saison dernière. « Malgré leur jeunesse, ils ont l’expérience de la Ligue celte avec Glasgow, juge l’ouvreur, Luciano Orquera, qui dispute sa dernière saison.

Et ils apportent leur envie de montrer et de jouer. En dehors du terrain, ils sont bien intégrés. Ils prennent des cours et font l’effort de parler en français et se montrent disponible­s et à l’écoute. » Avant le déplacemen­t à Annonay hier, Nice n’avait pas raté son entame avec deux larges succès bonifiés contre SaintJean-en-Royans et Tricastin (9 essais inscrits, un encaissé au total), malgré une dizaine

d’absents à chaque fois. « Leur présence nous a permis notamment de renforcer l’équipe et de pouvoir rester compétitif malgré les absents, juge l’entraîneur, David Bolgashvil­i. Pour le reste, ils ne s’immiscent pas dans le sportif. Mais il y a des échanges et nous espérons pouvoir nous rendre là-bas. » En attendant il faudra confirmer les premières bonnes dispositio­ns entreprise­s. « On sent que nous avons une bonne équipe, mais cela ne veut pas dire grand-chose à cette période de la saison, conclut Luciano Orquera. Si on croit que c’est fait, on se trompe. » Il ne faudrait pas que la touche écossaise se mue en douche écossaise… ■

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Photo DR Grâce au savoir-faire écossais, les Niçois espèrent poursuivre leur montée en puissance.

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