À EUX DE JOUER
TEST-MATCH - FRANCE - JAMAÏQUE VINGT-QUATRE HEURES AVANT DE PARTIR POUR L’AUSTRALIE (COUPE DU MONDE), L’ÉQUIPE DE FRANCE A DISPUTÉ SON SEUL ET UNIQUE MATCH DE PRÉPARATION EN ACCUEILLANT VENDREDI SOIR À PERPIGNAN, LA JAMAÏQUE, DIX-SEPTIÈME NATION SUR L’ÉCH
En inscrivant six essais construits, les Bleus ont prouvé qu’ils n’étaient pas prisonniers d’un système de jeu ou d’une structure trop restrictive. La preuve avec six réalisations, fruits de choix judicieux des meneurs de jeu. La paire William Barthau-Théo Fages a ben distribué les cartes. Barthau est à l’origine de trois essais des siens, quand ses coéquipiers travaillent autour de lui. « Je suis satisfait d’avoir vu en pratique ce qui a été travaillé. Il reste des choses à corriger comme le jeu libre » a commenté le sélectionneur Aurélien Cologni qui avait laissé les clés du jeu à ses leaders. « Il faut savoir poser les bases, appuyer là où ça fait mal avant de pouvoir déplacer, mais on s’est aperçu que même sans entrer dans le bras de fer, nous étions capables de marquer sur les extérieurs », a souligné le technicien, pressé de commencer pleinement la préparation en Australie.
Vendredi soir, l’équipe de France a produit, mais elle a également réalisé de belles performances défensives malgré le déficit physique qui séparait les deux adversaires du soir. « On ne prend que deux essais et encore, le dernier sur la corne qui est une réalisation casquette » a commenté le capitaine Théo Fages, satisfait de « l’état d’esprit du groupe, de son unité et de ses intentions de jeu ».
GUILLAUME BONNET BLESSÉ
En plaçant ce match de préparation, physique et musclé la veille du départ pour l’Australie, la FFR XIII savait qu’elle prenait un risque, celui de devoir enregistrer des blessures. D’entrée, Maxime Herold, le pilier de Limoux a quitté le terrain sur civière, victime d’un gros K.-O. Puis, à l’heure de jeu, le talonneur Guillaume Bonnet voyait ses espoirs et ses rêves de Coupe du monde s’envoler après sa grave blessure d’un genou (croisés postérieurs). Un coup dur pour le joueur et pour l’encadrement, obligé de faire sans « une révélation devenue le titulaire du poste » a glissé Cologni.
À moins de deux semaines de leur entrée en Coupe du monde (dimanche 29 octobre contre le Liban), les Tricolores peuvent maintenant commencer leur préparation et ce premier match de Poule (Australie, Angleterre, France, Liban) qui enverra le vainqueur en quart de finale. « Le profil de la Jamaïque et du Liban est sensiblement le même. C’est physique, déstructuré, ça hache le jeu tout le temps et on joue sous frustration. J’ai vu de belles réactions des joueurs à ce niveau et il me tarde maintenant d’avoir tous les joueurs (24) avec nous pour aborder l’événement », a conclu Aurélien Cologni.
Le XIII de France, s’est envolé samedi soir (22 heures) de Barcelone à destination de Sydney où les joueurs découvriront leur camp de base à Narabeen.