Midi Olympique

VILI, VILI C’EST OYONNAX !

LES HOMMAGES ONT ÉTÉ UNANIMES LORS DE LA REMISE DE L’OSCAR. AUSSI TRAVAILLEU­R QUE DISCRET, VILIAMI MA’AFU INCARNE LES VALEURS DU CLUB DU HAUT-BUGEY.

- J.-P. D.

Sur le terrain, Viliami Ma’afu n’est pas du genre à se cacher mais dans la vie, celui qui a pour habitude de percer les défenses, se fait discret, réservé, presque timide. Sur la scène de Valexpo, devant les dirigeants, le staff, l’ensemble des joueurs de l’USO, devant également les partenaire­s du club de l’Ain et plus de 600 supporters, le troisième ligne tonguien du club du Haut-Bugey aurait sans doute aimé échapper à la lumière des projecteur­s braqués sur lui lors de la remise de l’Oscar Midi Olympique au titre de meilleur joueur de Pro D2 lors de la saison 2016-2017. Arrivé à Oyonnax en 2013, après deux saisons passées au Japon et une carrière lancée en Nouvelle-Zélande, celui que ses équipiers ont surnommé « Vili » a partagé avec l’USO l’aventure de trois saisons en Top 14. Il a aussi pris les galons de capitaine la saison passée pour conduire son équipe sur le chemin du retour au plus haut niveau, enchaînant vingt-cinq matchs dans le marathon du Pro D2 et donnant l’exemple en inscrivant cinq essais. Particuliè­rement attaché aux valeurs de la famille, comme savent l’être les joueurs du Pacifique, Viliami Ma’afu porte le même regard protecteur sur son équipe.

« LA CLASSE MONDIALE »

Ces qualités, Michel Perraud, Maire d’Oyonnax, et Jean Deguerry, président du Conseil départemen­tal de l’Ain, n’ont pas manqué de les souligner en dressant le portrait d’un joueur aussi efficace que discret, aussi attachant qu’attentif aux autres. « Depuis plus de quatre ans, Viliami a beaucoup apporté à notre club, il ressemble à ce que nous sommes », a souligné Thierry Emin, le président du club de l’Ain résumant en quelques mots les qualités d’un joueur désormais emblématiq­ue du club : « Viliami, c’est la classe mondiale. » Par cette formule, le président de l’USO faisait autant référence à la valeur du joueur qu’à son parcours internatio­nal sous les couleurs du Tonga, une équipe dans laquelle il compte 28 sélections et deux Coupes du monde dont celle qui, en 2011, avait été marquée par un succès historique de Viliami Ma’afu et de ses équipiers face à la France.

Sous le feu des questions des maîtres de cérémonie, Arnaud Beurdeley et Romain Magellan, et malgré certaines difficulté­s avouées à maîtriser la langue de Molière « je comprends, mais j’ai du mal à parler », jamais le troisièeèm­e ligne de l’USO ne s’est départi de son sourire confirmant ainsi la petite phrase lâchée par son entraineur, Adrien Buononato « Vili, c’est quelqu’un de solaire qui rayonne sur le groupe ». C’est malgré tout en français, avec beaucoup d’émotion, qu’après avoir reçu des mains d’Emmanuel Massicard, rédacteur en chef du Midi Olympique, son Oscar, que Viliami Ma’afu s’est exprimé : « Je suis très reconnaiss­ant de cet honneur et je veux remercier mes coéquipier­s et le staff de la saison passée qui ont rendu cela possible… et les supporters aussi, sans votre soutien nous n’y serions pas arrivés. Je veux aussi remercier ma famille, je sais que ce n’est pas toujours facile. Je vous aime. »

La remise de cet Oscar a confirmé que la grande carcasse de Viliami Ma’afu abritait aussi un grand coeur. « Viliami Ma’afu porte les valeurs de l’US Oyonnax », a rappelé Emmanuel Massicard et dans l’Ain on espère qu’il les portera encore longtemps à en croire Thierry Emin : « À l’issue de cette saison,Viliami Ma’afu arrivera en fin de contrat, mais on ne le lâchera pas. Nous souhaitons qu’il reste avec nous. »

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