Le réveil de Strasbourg
LES STRASBOURGEOIS ONT DÉCROCHÉ LEUR PREMIER SUCCÈS DANS LA POULE D’ACCESSION DE LA FÉDÉRALE 1. ILS CONCRÉTISENT DE LA SORTE L’APPLICATION QU’ILS METTENT DEPUIS LE DÉBUT DE SAISON.
Jusqu’alors, le petit RC Strasbourg, nouveau venu à cet inédit niveau, avait dû se contenter de miettes. Il n’était pas passé loin lors de ses quatre premières journées mais, au final, n’avait récolté que trois petits points de bonus. Face à Bourgoin, les Alsaciens ont enfin décroché la timbale, à l’issue d’une rencontre qu’ils ont veillé à dominer, du début à la fin.
Dans un premier temps, ils se sont efforcés de verrouiller la rencontre, solides en défense, s’essayant à quelques mouvements mais sans jamais s’exposer. Prudents, ils patientaient avant d’envisager des offensives développées jusqu’à l’aile. La pause, atteinte sur un score étriqué, a servi à insuffler le supplément d’ambition pour définitivement faire basculer la rencontre. « On était un peu fébrile, a admis le coach des arrières strasbourgeois, Florian Ninard. Au repos, on a rassuré les gars sur ce qu’ils étaient capables de faire. »
Le discours a eu du bon. Au retour des vestiaires, sur une touche à 25 mètres, deux percées, l’un de Fatafehi, l’autre de Kaise, ont permis, après deux fixations, de lancer Peleseuma au ras pour le premier essai de la rencontre (13-3, 42e ). Dès lors, la charnière locale s’est mise en action et a orienté avec inspiration, notamment la 3e ligne, tandis qu’à la mêlée, Strasbourg dominait. Trois pénalités provoquées dans ce secteur ont fait gonfler l’avance (19-3, 58e). Une pénaltouche a encore mis les Berjalliens à rude épreuve et le maul alsacien a envoyé Peacock dans l’en-but adverse. Il s’en est fallu d’un rien que le bonus offensif ne tombe dans l’escarcelle alsacienne. Mais un éclair de l’ailier Bouet a donné au score une allure moins humiliante pour les visiteurs. Il n’empêche. Bourgoin a perdu son invincibilité ce weekend et cela relève d’une éclatante logique.