Midi Olympique

« Leur densité nous a fait mal »

IMPRESSION­NÉ PAR LES ROCHELAIS, LE TROISIÈME LIGNE INTERNATIO­NAL NOUS A LIVRÉ SON ANALYSE APRÈS LA DÉFAITE DE SON ÉQUIPE.

- par É.D. Propos recueillis

Qu’est-ce qui a fait la différence durant cette rencontre selon vous ?

Je crois que leur densité physique nous a fait mal, spécialeme­nt en début de match. Les Rochelais ont réussi leur entame, ils ont été très forts sur les dix premières minutes, en scorant vite. Encaisser autant de points est vraiment frustrant. Nous avons tenté de les déplacer mais nous avons tombé trop de ballons. On a été maladroits, imprécis. C’est dommage.

Le manque de réalisme sur certains temps forts vous a coûté cher en effet. Comment l’expliquer ?

Tout à fait. C’était notre retour dans la grande Coupe d’Europe, on ne l’avait pas disputée depuis un petit moment (trois

ans, N.D.L.R.) et je crois qu’on ne s’est pas mis au niveau d’entrée, contrairem­ent à La Rochelle. La différence s’est faite dès le départ et nous avons dû courir après eux tout le match en suivant. Dans une compétitio­n comme celle-là, tu es obligé de scorer sur tes temps forts pour exister. Nous l’avons fait parfois mais pas tout le temps, malheureus­ement. Les Rochelais, de leur côté, ont su saisir toutes les chances qui leur ont été présentées durant cette rencontre.

Vous ont-ils surpris ?

Pas du tout. Nous étions bien conscients du niveau qu’ils pourraient avoir. Nous savions qu’ils avaient terminé premiers de la phase régulière de Top 14 l’an passé, qu’ils ont réalisé un bon début de saison en championna­t et qu’ils allaient être un danger pour nous. On savait à quoi s’attendre et on n’a pas été déçus… Ils ont des joueurs vraiment très puissants, qui sont performant­s dans le jeu debout et avancent toujours à l’impact, mais qui sont aussi capables de jouer de partout sur le terrain. On n’a pas rivalisé comme on aurait voulu le faire, c’est évident.

Leur défense, notamment, vous a posé beaucoup de problèmes.

Pour être honnête, on pensait qu’en les déplaçant un maximum, ils se fatiguerai­ent plus vite qu’ils ne l’ont fait. C’est nous qui nous sommes épuisés à cogner sur un mur. Nous avons su porter le ballon, construire des séquences mais nous avons laissé trop de munitions et les avons toujours laissés dans le match. Quand tu prends 34 points, ce n’est jamais un bon jour, particuliè­rement quand il s’agit d’un match à domicile…

Votre directeur du rugby, John Kingston, a affirmé que La Rochelle était la meilleure équipe que vous ayez affrontée cette année. Est-ce aussi votre sentiment ?

Je partage son avis. On veut tous jouer la Coupe d’Europe parce que c’est la meilleure compétitio­n de clubs et que les meilleures équipes du continent la disputent. Parce que cela permet de se tester aussi. Force est de constater qu’on ne s’est pas donné les meilleures chances malheureus­ement. Mais ce n’était que la première journée et nous allons continuer à nous battre.

Une défaite à domicile est souvent synonyme d’éliminatio­n en Coupe d’Europe. Comment voyez-vous la suite de la compétitio­n ?

Il ne faut pas tirer de conclusion­s trop hâtives, on y croit encore un peu. Un énorme match nous attend aux Wasps ce weekend et on pourra y voir un peu plus clair après. Ce qui est sûr, c’est qu’on n’a pas le droit de le perdre celui-là.

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