Midi Olympique

VENDREDI 13

MALADROITS ET INDISCIPLI­NÉS, LE LOU A EFFECTUÉ UN VOYAGE À VIDE MALGRÉ UNE FIN DE MATCH UN PEU PLUS DIGNE DE LEUR STATUT DE LEADER DU TOP 14. LA MALÉDICTIO­N DE L’ARMS PARK À ENCORE FRAPPÉ...

- Par Nicolas ZANARDI nicolas.zanardi@midi-olympique.fr

À force d’enchaîner les bons résultats, les Lyonnais en avaient presque fini par oublier qu’une saison doit fatalement comporter son lot de mauvaises nouvelles. Ces derniers en avaient déjà eu un avant-goût lors de leur victoire à Agen, où le numéro 8 Carl Fearns a très certaineme­nt disputé ses dernières minutes de la saison. Mais là, ce déplacemen­t à l’Arms Park le leur a carrément rappelé avec, outre la grave blessure au bout de vingt minutes du pilier droit Richard Choirat (tendon du biceps rompu) une prestation pas vraiment digne d’un leader du Top 14. Quand bien même les Rhodaniens avaient procédé à un logique turnover, en lançant quelques jeunes tout en offrant un peu de temps de jeu à quelques grognards cantonnés à l’infirmerie ces dernières semaines… Alors oui, les Lyonnais se sont accrochés et ont défendu sans relâche, même au plus fort de la domination galloise. Toutefois, ce comporteme­nt exemplaire étant désormais considéré comme une acquis non négociable par Pierre Mignoni, c’est au-delà de l’état d’esprit qu’il faut désormais chercher les motifs de satisfacti­on dans les matchs du Lou. Et force est de constater que ces derniers n’étaient pas nombreux, à commencer par une première mi-temps totalement ratée, percluse de treize ballons perdus au contact ou dans les rucks, ainsi que de sept pénalités concédées. « J’ai eu l’impression qu’on était au ralenti en première mi-temps, tant dans l’engagement que dans la lecture du jeu, confiait le demi de mêlée

Baptiste Couilloud dans les colonnes du Progrès. On avait toujours un coup de retard à rattraper. À ce niveau, on n’a pas le droit. Bien sûr, on n’a rien lâché. Mais c’était la moindre des choses… »

CRUELLE INDISCIPLI­NE

Une analyse aussi rude que lucide, au vu des nouvelles exigences du club lyonnais. Que l’entraîneur des avants, Sébastien Bruno ne pouvait que corroborre­r, avec une once de regrets en plus.. « On peut retenir le courage de nos joueurs, mais c’est insuffisan­t. Après un tel match à zéro point, il y a de la frustratio­n, parce qu’il y avait vraiment moyen de ramener autre chose de

Cardiff. » Car l’évidence est là : malgré une mauvaise prestation, les Lyonnais relancés par l’apport de leur banc ne sont finalement morts qu’à dix points de leurs hôtes, après une révolte conclue par des essais de Bruni, Barassi et Tuva. Preuve que le Lou pouvait bien espérer mieux qu’un trajet retour à vide, ne serait-ce qu’un voire deux points de bonus, pour lesquels il n’aurait finalement suffi que d’un essai supplément­aire. Las pour les Lyonnais, leurs insuffisan­ces techniques et surtout leur indiscipli­ne – qui les conduit à terminer le match à treize après les cartons jaunes reçus par Rokoduru et Oosthuizen – constituai­ent trop d’écueils pour passer outre la malédictio­n de l’Arms Park, terrain décidément maudit pour les clubs français. Qui plus est un soir de vendredi 13...

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Photo EPCR Le jeune centre lyonnais Pierre-Louis Barassi, auteur d’un essai pour une première en Coupe d’Europe.

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