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SI LE DÉPART A ÉTÉ DIFFICILE EN TOP 8, LE NOUVEAU PROJET EST AMBITIEUX ET SEMBLE PROMETTEUR.
Le début de compétition en Top 8 a confirmé la baisse dans la hiérarchie de l’équipe de Bobigny. Les « Louves » avaient déjà perdu leurs deux premiers matchs avant de recevoir les championnes de France de Montpellier ce week-end. Après plusieurs saisons difficiles, ce démarrage confirme la difficulté des Franciliennes à suivre la montée en régime des équipes du haut de tableau, alors qu’elles participaient encore à la finale du championnat de France en 2014. En seulement trois ans, elles ont rétrogradé assez sévèrement. Raison pour laquelle un nouveau projet a été lancé à l’intersaison.
L’entraîneur historique Fabien Antonelli avait décidé de passer la main. Il a été remplacé par Alexandre Gau, qui a relancé la machine en injectant une bonne dose de jeunesse locale. Dans l’équipe qui a fait le début de saison, les Balbyniennes ont joué avec deux joueuses de 18 ans qui découvraient la division. La moyenne d‘âge de la ligne d’attaque ne dépassait pas les 21 ans, et celui du paquet d’avants culminait à 24 ans.
« DEVENIR UN CLUB RÉFÉRENT »
À l’intersaison, Bobigny a compensé la dizaine des départs par une dizaine d’arrivées de jeunes demoiselles des clubs environnants, et passées pour la plupart au centre d’entraînement régional d’Ilede-France de Brétigny. Parmi elles, trois joueuses de Terre de France. Un lien a été tissé avec le club pépinière, sacré champion de France à trois reprises consécutivement dans la catégorie des moins de 18 ans en rugby à VII. Ce lien était évident. Alexandre Gau y a entraîné les garçons.Terre de France se trouve aussi en Seine-Saint-Denis. Les deux clubs ont conclu que les moins de 18 ans de Terre de France, quand elles ne joueront pas en rugby à VII, pourront venir jouer à 15 avec les moins de 18 ans de Bobigny, avant d’accéder plus tard à la catégorie seniors. « Nous voulons devenir le club référent pour toutes les jeunes filles talentueuses, un lieu d’éclosion où elles pourront jouer au meilleur des niveaux, explique Alexandre Gau. C’est pourquoi nous avons concentré notre recrutement exclusivement sur des jeunes filles. De Terre de France bien sûr, mais aussi de Sarcelles et d’ailleurs. Le département est riche. Et je suis certain que le temps de l’apprentissage passé, ces jeunes filles nous permettront de retrouver la première partie du tableau. »