Exeter : jeu dangereux
Actuel second de l’Aviva Premiership, à un point des Saracens, Exeter, champion en titre, a remporté quatre succès et n’a concédé que deux défaites cette saison (à Gloucester et Leicester, bonus défensifs). Les Anglais se sont imposés à domicile face à Glasgow lors de la première journée de Champions Cup, 24 à 15. « Il suffit de voir ce qu’ils ont fait ces trois ou quatre dernières années, ça monte progressivement. Ils perdent une finale et en gagnent une, ils ont donc trouvé le moyen de remporter les grands matchs. Ce sera un gros match chez nous et il va donc falloir qu’on soit vigilant », prévient Vern Cotter. Emmenés par l’accélérateur Nic White à la mêlée, qui n’a jamais réussi à s’imposer dans l’Hérault d’où il est parti en juin dernier, les Chiefs sont de redoutables attaquants (26 essais marqués) : « C’est une équipe qui joue énormément, on l’a vu la semaine passée. Ils sont intelligents avec et sans le ballon, et ont aussi un jeu au pied surprenant. Ils occupent donc bien le terrain aussi en jouant. Ils ne donnent pas beaucoup de touches et ce sera donc un match ouvert, poursuit-il. Ils aiment développer du jeu large-large », ajoute Benoît Paillaugue
Joueur, Exeter peut aussi s’appuyer sur un pack puissant et mobile, dont trois membres ont inscrit les trois essais face aux Warriors. Sans « stars » clinquantes, mais armés de jeunes très talentueux comme Sam Simmonds, Jonny Hill et Henry Slade, les Britanniques misent sur un collectif brillant selon Benjamin Ball : « À la vidéo on a pu voir qu’ils imposaient un gros volume de jeu. Ils sont sous la baguette de Nick White dont on connaît les qualités de vitesse, de passe et de jeu au pied. Ils ont un gros collectif qui est très bien huilé et occupe parfaitement toute la surface du terrain. On est prévenus, il nous faudra être appliqués, car ils savent garder le ballon sur des mouvements qui peuvent aller jusqu’à vingt temps de jeu. »