Un cadeau empoisonné ?

La Section paloise a fait le plus dur ! En l’emportant de fort belle manière, face au prétendu ogre de la poule, Gloucester, les hommes de Simon Mannix ont dégagé le terrain. Reste à savoir si le Challenge européen fait partie de leur objectif. Depuis leur retour en Top 14 en 2015, les Béarnais se servaient de cette compétitio n pour offrir du temps de jeu à des joueurs peu utilisés ou revenant de blessure, ménageant pas mal de cadres. Ainsi, leur duo double champion du monde, Colin Slade et Conrad Smith, n’a pas foulé les terrains européens l’an passé. Pis, jusqu’à la semaine passée, la Section n’avait pas remporté le moindre match de Coupe d’Europe. Et cette année ? La victoire de samedi dernier pourrait bien tout changer. Dans la poule 3, leurs prochains adversaires sont les promus agenais, et les Italiens des Zèbres de Parme.

Rien d’insurmontable. « Cette année plusieurs choses ont changé notamment au niveau de l’effectif. On a mis du temps à trouver nos repères dans ce Challenge. On tombait contre des équipes plus expérimentées que nous et le fait de perdre nos premiers matchs à la maison nous mettait quasiment hors jeu », indiquait cette semaine sur Rugbyrama.fr, le demi de mêlée Thibault Daubagna promu capitaine. Et d’expliquer : « L’effectif renforcé nous permet désormais de viser plus haut. Des garçons comme Stanley, Slade, Mowen ont apporté leur expérience au groupe. Cette expérience nous faisait défaut précédemment. » Que des joueurs anglo-saxons pour qui les compétitions européennes revêtent une grande importance ? S’ils sont sur le terrain, c’est pour gagner. Pau a donc les cartes en mains et en cas de succès de l’autre côté des Alpes devra donc jouer sur les deux tableaux. Reste à savoir si la Section possède la profondeur de banc pour le faire et si la victoire historique en ouverture n’est pas un cadeau empoisonné.