Midi Olympique

MATCH PIÈGE POUR LES BLACKS

LES DEUX VOISINS SE RETROUVENT À BRISBANE POUR LE TROISIÈME RENDEZ-VOUS ANNUEL. AVEC UN ENJEU FINANCIER TRÈS CLAIR POUR LES DEUX FÉDÉRATION­S ET L’ESPOIR D’UN PETIT EXPLOIT POUR LES WALLABIES DE MICHAEL CHEIKA.

- Par Jacques BROQUET

Les Australien­s de Michael Hooper ont une vraie carte à jouer face aux All Blacks.

C’est un peu surprenant venant de la meilleure équipe de rugby au monde, mais les All Blacks sont arrivés à Brisbane avec un peu d’anxiété. Ce troisième test n’a que très peu d’enjeux, puisque la Bledisloe Cup a déjà été préservée grâce aux deux victoires du Tournoi des Four Nations. Mais les All Blacks sont forcément dans une phase de descente car ils se préparent à partir en tournée en Europe début novembre. Du coup, le match de Brisbane est, mentalemen­t, sans doute le plus dur pour les eux et il se présente comme un piège.

D’ailleurs les entraîneur­s ne se trompent pas en soulignant le danger de jouer les Wallabies à Brisbane, leur terrain fétiche, un match dont le seul enjeu tangible est financier (mettre de l’argent dans les caisses des deux fédération­s). « Il est clair que nous sommes ravis d’avoir conserve la Bledisloe Cup mais ca ne change rie au fait que nous savons que nous serons attendus par une équipe australien­ne pour laquelle ce match représente beaucoup. Depuis leur match de Dunedin, leur moral est remonté et nous devons nous attendre à un gros défi de leur part », a déclaré Ian Foster, l’entraîneur adjoint de All Blacks. De plus, Beauden Barrett ne jouera pas à cause d’un choc à la tête reçu contre l’Afrique du Sud. Et Brodie Retallick est déjà forfait à cause d’un drame familial.

Le plus grand danger vient peut-être du fait que les Australien­s n’ont aucune pression sur les épaules. Tout le monde s’attend à une nouvelle défaite face aux champions du monde. En plus, le public de Brisbane n’a que peu d’intérêt pour le rugby de nos jours. Quand on lit les journaux du Queensland, le grand point de discussion est le fait que les Wallabies seront la première équipe nationale australien­ne à porter un maillot destiné à honorer le peuple aborigène. Beaucoup estiment que Kurtley Beale (28 ans, 66 sélections) aurait dû être nommé capitaine pour l’occasion.

UN COUP DE FOUET AU RUGBY AUSTRALIEN

L’autre sujet de conversati­on est le match qui opposera les Wallabies aux Barbarians, le 28 octobre car les Barbarians seront entraînés par Alan Jones, l’ancien entraîneur du grand chelem en 1984, l’homme qui a fait basculer l’Australie dans le camp des nations majeures. Alan Jones n’a jamais mâché ses mots envers le rugby australien. On le voit, on est loin des guerres de mots habituelle­s entre maillots jaunes et maillots noirs.

Une victoire des Wallabies sur les All Blacks donnerait un sérieux coup de fouet au rugby australien qui se vit trop souvent comme un sport en déclin. Le Suncorp Stadium a toujours semblé inspirer les Wallabies qui y ont enregistré leur dernière victoire face aux Blacks en 2015. Le fait qu’ils aient été à deux minutes de battre les Blacks à Dunedin, en inscrivant cinq essais, a aussi secoué les Néo-Zélandais, en montrant que les Wallabies n’étaient finalement pas aussi largués que les observateu­rs l’annonçaien­t. Alors attention danger pour les All Blacks…

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