PROBLÈMES EN 2e LIGNE
BOUSCULÉS DANS LE JEU AU SOL À NEVERS, LE FCG S’ATTEND À UNE PROBLÉMATIQUE SIMILAIRE CONTRE VANNES. IL DEVRA EN OUTRE COMPOSER AVEC UNE PÉNURIE AU POSTE DE DEUXIÈME LIGNE.
CPhoto Icon Sport ’est l’histoire d’un match qui paraissait imperdable, ou presque. Une rencontre que les Grenoblois semblaient en mesure de dominer de la tête et des épaules, dès lors qu’ils enchaînaient quelque temps de jeu avec un minimum de vitesse. Las, à Nevers, les Isérois ont justement confondu vitesse et précipitation, manqué de maîtrise durant la dernière demi-heure (à l’image de la dernière séquence du match pour le drop manqué de David Mélé) et laissé échapper une rencontre mille fois à leur portée. Un échec qui le doit, en grande partie, à d’énormes difficultés rencontrées dans le jeu au sol qui leur ont interdit de maintenir un rythme suffisant dans leurs constructions de jeu, à en écouter l’entraîneur des avants Dewald Senekal. « Nous sommes tombés sur une équipe de Nevers qui n’a pas hésité à batailler dans tous les regroupements pour ralentir nos ballons, et c’est ce qui va nous attendre jusqu’à la fin de la saison. Nous n’avons pas perdu beaucoup de balles, mais en revanche, nous n’avons pu bénéficier que de 41 % de sorties rapides. C’était trop peu pour imposer notre jeu et mettre la défense adverse en danger. »
Pour trouver les coupables, dans un pareil cas de figure ? Si tout le monde doit évidemment assurer sa part de travail minimale au sein d’une équipe, il est des postes forcément plus responsabilisés que d’autres. On songe évidemment à ceux du pack, et notamment la deuxième ligne, poste probablement le plus essentiel du rugby moderne. Or, c’est justement là que le bât blesse à l’heure actuelle au FCG…
SEULEMENT DEUX VALIDES MERCREDI
En effet, à l’heure où nous écrivions ces lignes, le FCG ne disposait que de deux deuxième ligne officiellement valides pour le match contre Vannes : Aly Muldowney et Kilian Geraci. Deux joueurs naturellement plus portés sur la conquête aérienne, aux côtés desquels un profil de deuxième ligne plus terrien ne serait pas de trop. Sauf que, de ce côté, c’est justement le désert. Handicapés par des problèmes au dos, Mickaël Capelli ne sera pas de la partie face aux Bretons, tandis que Hans Nkinsi est fortement incertain et ne prendra de décision qu’au dernier moment. Et comme François Uys, victime d’une grave entorse de la cheville, doit encore observer plusieurs semaines de repos pendant que le jeune Steven Giroud purgera une suspension après le carton rouge récolté avec les Espoirs contre Montpellier, l’urgence semble palpable, au point que les dirigeants du FCG ont cherché à avancer la date d’arrivée de la recrue Armandt Kostert, éliminée de la Currie Cup avec les Cheetahs. Sauf que ce dernier a brutalement disparu des feuilles de match voilà trois semaines, et semble soigner une entorse de la cheville… Si bien que, pour ce week-end, les Isérois devront encore parer au plus pressé. « On espère une bonne nouvelle concernant Hans Nkinsi avant la fin de la semaine, soufflait Senekal. S’il n’est pas là, on va être obligés de bricoler un petit peu… » À savoir former à la va-vite un troisième ligne pour monter dans la cage, dont l’identité pourrait être Godener ou Swerling. Pas l’idéal, bien sûr, dans la perspective du bras de fer au sol que ne manqueront pas d’imposer les Bretons. Un aléa avec lequel, portant, un candidat à la montée en Top 14 doit pouvoir composer…