Midi Olympique

EN ATTENDANT DE GRANDIR

APRÈS UNE PRESTATION INDIGNE DE SON STANDING À MASSY, LE STADE MONTOIS SE RETROUVE SOUS PRESSION AU MOMENT DE RECEVOIR AURILLAC. RÉACTION ATTENDUE.

- Par Pierr BAYLET J-M. A.

Puisque le Stade montois est incapable, en ce début de saison, de l’emporter en déplacemen­t, il va lui falloir rester intraitabl­e à domicile, comme il a su le faire lors des quatre premières réceptions à Guy-Boniface.

Mais attention, la venue d’Aurillac pourrait ne rien à voir avec celles de Narbonne, Carcassonn­e, Vannes ou Angoulême, autant d’équipes pas forcément dans leur assiette depuis l’ouverture et qui n’avaient sûrement pas fait de leur déplacemen­t dans les Landes une priorité.

Les Cantalous en revanche, même s’ils ont connu un démarrage difficile, nourrissen­t toujours l’ambition de se mêler à la lutte finale et sont donc dans l’obligation de cravacher chaque week-end pour rattraper les points perdus sur leur terrain. Et ce n’est pas leur dernière prestation face à Perpignan qui est de nature à rassurer les Montois, comme le souligne Christophe Laussucq, le manager landais : « Je suis toujours très méfiant avant d’affronter une équipe qui sort d’un match aussi abouti que celui livré par les Aurillacoi­s dimanche dernier. Ils vont venir en pleine confiance et cela va les rendre encore plus dangereux. » Des Montois dont on ne sait trop dans quelles dispositio­ns morales ils se trouveront au moment d’entrer sur leur pelouse.

ÉQUIPE À RÉACTION

Car la défaite concédée à Massy pourrait laisser des traces. Elle arrive au plus mauvais moment, à l’entame d’une série de rencontres pas simples à négocier. Avant de recevoir Aurillac et Béziers et de se déplacer à Perpignan et Colomiers, excusez du peu, les Jaune et Noir auraient été bien inspirés de ramener une victoire de la banlieue parisienne. Au lieu de cela, ils ont montré un visage qui laisse leurs supporters plongés dans un abîme de perplexité. Difficile en effet de comprendre ces écarts de performanc­e d’un week-end à l’autre.

« La vérité, c’est que nous manquons d’efficacité dans certains secteurs comme le jeu au pied, que notre gestion n’est pas bonne, que nous avons du mal à nous adapter à des formes de jeu plus restrictiv­es », pointe Christophe Laussucq.

Voilà donc les Montois sous pression. C’est souvent dans cette situation qu’ils sont les plus performant­s. Il est à souhaiter que cette fois encore, la réaction soit à la hauteur de la déception du week-end dernier. Il sera temps ensuite d’apprendre à grandir. Attention, le Stade aurillacoi­s a sorti la boîte à Jiff pour ce déplacemen­t plus que périlleux à Mont-de-Marsan, un autre prétendant à l’accession, le troisième d’affilée après Bayonne et Perpignan. Ce péril « jeune » envoyé au casse-croûte landais va devoir répondre à une double ambition : celle de prouver qu’elle a le niveau. Et sortir les barbelés pour une défense impeccable. Et là, c’est une notion qui n’a rien à voir avec la jeunesse ou le temps de jeu. Très sceptique au sortir de la défaite face à Bayonne, puis de la victoire face à perpignan, la doublette technique cantalosud-africaine n’a eu de cesse de relever les errances aurillacoi­ses en matière de défense. Il faut donc trouver un système D, celui qui permet de concilier la discipline avec un mur infranchis­sable. Car si pour Bayonne, le bon ton a été donné pour empêcher les trois quarts de voir au large ou en travers, les trop nombreuses fautes ont coûté très cher, trop chères aux Cantaliens. Pour Perpignan, c’est une autre histoire avec un premier rideau tellement perméable qu’il aura fallu un deuxième, voire un troisième rideau plus que vigilant, mais surtout les fautes de mains adverses pour empêcher les Catalans d’enfoncer un peu plus sous l’eau la tête des Cantalous. Alors ce soir, on va suivre avec un très vif intérêt cette défense cantalienn­e. Elle va devoir faire sacrément bloc pour ne pas se faire transperce­r plus qu’il ne faut, ne pas se prendre une fessée, voire une grosse raclée si elle se disperse. Les stats à Guy-Boniface ne plaidant, de plus, pas spécialeme­nt en leur faveur.

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