LE COEUR,CET ÉTERNEL MOTEUR
Le derby ? Quand on n’en a qu’un seul, on le garde ! » Pour avoir vu le maillage gascobigourdan se réduire sur le modèle de la peau de chagrin, Patrick Bentayou ne s’attend absolument pas à une promenade de santé de ses protégés bagnérais, aprèsdemain. L’ex-sociétaire de Tarbes (comme joueur), de Lourdes (en tant que coach) et actuel associé de David Fourtané, est formel : « La ferveur, elle existe, de même que la fierté qui va avec ! Rien n’est joué d’avance. »
UNE BONNE AMBIANCE
Les anciens se permettront de citer, par exemple, la sublime révolte lourdaise, en 1987-1988, lors de la venue du grandissime favori et champion de France en titre toulonnais, au stade Béguère, et ce match nul (9-9) aux allures de succès d’estime : « C’est vrai, d’une époque à l’autre, les leviers, affectifs notamment, restent les mêmes », confirme Alex Breuils, l’un des membres de l’encadrement gersois nullement enclin à céder au catastrophisme : « D’une part parce qu’il n’y a pas mort d’homme, d’autre part parce que le trop grand déficit en termes de kilos et de centimètres est d’ordre structurel et que les absences de nombreux cadres sont trop nombreuses pour être palliées du jour au lendemain. »
Une analyse à la fois saine et explicite, car, pour le reste, aucun reproche ne sera fait à ceux qui ne sont pas encore invités mais n’en donnent pas moins le meilleur d’eux-mêmes : « Les plus jeunes ont toute notre confiance et je tiens à insister sur le fait que l’ambiance est bonne et le restera », poursuit l’ancien demi-finaliste du championnat de France de Fédérale 2 sous la bannière tournefeuillaise. Chez les visiteurs d’un dimanche également, on s’attache à cultiver l’esprit de famille : « Beaucoup de joueurs sont issus de la formation locale », souligne Patrick Photo DDM Bentayou.
Dans les années suivant la remontée en Fédérale 1 (2011-2012), la présence de « pointures » en provenance d’horizons éloignésnul n’a oublié Malaguradzé, le bombardier géorgien- était nécessaire pour consolider la tête de pont fraîchement établie. Aujourd’hui, l’identité liée à la vitalité du vivier autochtone est mise en avant, que symbolise par exemple Arnaud Dubarry, le demi-de-mêlée à ne pas confondre avec son homonyme consacré avec Lannemezan, en 2009. Côté gascon, coup de projecteur sur Tom Dardenne, le jeune troisième ligne passé par Gimont. À LOMBEZ Dimanche 15 heures