Midi Olympique

VENTS CONTRAIRES

- Par Philippe ALARY

Massy, Orsay, RisOrangis… Oui, le départemen­t de l’Essonne se porte bien, à tel point que d’aucuns espèrent une validation du tiercé gagnant dans cet ordre. Hé oui, derrière le porte-drapeau et grand frère massicois, Orsay a tout, absolument tout, pour rejoindre l’échelon fédéral le plus élevé. Mais le contexte mis en avant par Ivan Dury, le « headcoach » orcéen, a aussi ses inconvénie­nts. Ainsi, alors que la montée sportive était acquise du fait du formidable parcours accompli (Niort et… Suresnes, futurs promus, ont été éliminés en phase finale !) au printemps dernier, le bureau réuni autour de Paul Tremsal a opté pour le statu quo ante. Voilà les protégés de celui qui côtoya, entre autres, Patrick Goirand et Michel Macurdy sous la bannière du Racing Club de France revêtus des attributs de l’épouvantai­l. « Nous aurions pu mieux commencer la saison. » Allusion à cette courte défaite du côté d’Épernay, mi-septembre.

« ON SE MÉFIE »

Reste que l’an passé, un scénario identique ou peu s’en faut avait prévalu lors du déplacemen­t à Drancy. Une courte défaite qui n’avait pas empêché les coéquipier­s de François Paubert, le capitaine emblématiq­ue passé par le Stade français, d’enchaîner avec brio. Ainsi, les succès obtenus aux dépens de Ris-Orangis, du Creusot et de Meaux plaident en faveur d’un « remake » mais Ivan Dury reste prudent : « On se méfie. » Un état d’esprit tout d’humilité qui colle d’ailleurs à la réalité. Car côté antonien, on entend bien ne pas en rester là comme le confirme « Mika » Tuuhagala, le principal colistier de Damien Michel dans le staff altoséquan­ais où l’on retrouve également Steve Ségéral, l’ancien Massicois : « Du potentiel, il y en a, nous ne sommes pas inquiets outre mesure, la préparatio­n a été bonne, simplement, il faut laisser le temps au temps, on ne s’imprègne pas d’un projet de jeu comme ça. Regardez le Puc, qui, après deux saisons très difficiles, tire profit de la continuité au niveau de l’effectif. Nous faisons confiance aux jeunes. »

Néanmoins, dans une poule aussi relevée, il n’est jamais trop tôt non plus pour tirer le signal d’alarme : « Ces deux défaites à domicile ont généré de la déception », poursuit celui qui possède la particular­ité d’avoir évolué dans les deux clubs qui, en 2008, s’étaient disputé le deuxième passeport pour le Top 14, à Limoges. De Mont-deMarsan à Paris, « Mika » a gardé un goût prononcé pour la formation des jeunes et les tâches obscures propres au petit périmètre, à commencer par la mêlée fermée. Mais en cet automne pour le moins radieux du point de vue de la météo, c’est aussi dans le grand champ que les Antoniens vont tester leur réactivité. Défensive, notamment. Car, dans le camp orcéen et nonobstant l’absence de Genestier, en phase de réathlétis­ation, on continue à privilégie­r la fluidité des transmissi­ons, le jeu debout, bref, tout ce qui fit naguère la renommée des ambassadeu­rs de l’hexagone avant que ne s’impose le modèle des « physicophy­siques ».

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