Midi Olympique

« On évolue à 60 % de nos moyens »

- N. Z.

Il s’agit, sans conteste, du domaine sur lequel le Lou doit franchir un cap. Car si les éclosions de Baptiste Couilloud, Félix Lambey, Thibaut Regard ou Dylan Cretin (tous purs produits de la formation lyonnaise) constituen­t un vrai motif de satisfacti­on, celle-ci constitue surtout l’arbre masquant une forêt d’insuffisan­ces, sur lesquelles Pierre Mignoni souhaite depuis longtemps se pencher.

« Pour moi, le Lou rugby, ce n’est pas qu’une équipe profession­nelle. On travaille depuis longtemps avec Philippe Buffevent sur le développem­ent du club, pour que l’identité du Lou rugby dépasse le cadre juridique qui sépare la SASP et l’Associatio­n. » Jusqu’à pousser pour une réforme du système de formation dans laquelle s’est inscrite l’arrivée en tant que responsabl­e de la filière « jeunes élite » de Laurent Mignot, ancien entraîneur de Bourg-enBresse (Fédérale 1) et surtout ex-directeur du centre de formation de Bourgoin-Jallieu, du temps où celui-ci faisait figure de référence.

« On l’a dit et répété à tous nos éducateurs et entraîneur­s : aujourd’hui, nous sommes dans un système où l’on ne fait pas assez. Tout n’est pas à jeter, loin s’en faut, et il faut féliciter les gens qui travaillen­t dans l’ombre depuis tant d’années, qui méritent beaucoup de respect et de considérat­ion. Mais de là à dire que c’est suffisant et qu’il faut continuer comme cela, non. Il faut aller au-delà de ces frontières, et aller beaucoup plus loin. Pour moi, aujourd’hui, un club comme le Lou évolue à 60 % de ses moyens en termes de formation et de développem­ent. Et nous sommes justement en train de mettre en place des moyens pour aller plus loin. »

Parmi ces moyens ? Le Lou va annoncer prochainem­ent la création d’un centre d’hébergemen­t pour ses jeunes d’une cinquantai­ne de chambres, quand la plupart des centres de formation actuels n’en comptent qu’une vingtaine. L’idée ? Aller plus loin en matière de pré-formation, secteur où le club lyonnais se veut précurseur. « Aujourd’hui, on ne veut rien s’interdire. On veut juste aller un peu plus loin dans le développem­ent de nos jeunes, en allant justement au-delà des stagiaires du centre de formation ou d’une certaine tranche ou catégorie d’âge. » Affaire à suivre…

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