ATTAQUE TOUT-TERRAIN
DÉJÀ CAPABLES DE SE MONTRER DANGEREUX SUR TOUTE LA LARGEUR DU TERRAIN, LES MARITIMES ONT ENCORE FRANCHI EN CAP DANS LEUR CAPACITÉ À ATTAQUER DE LOIN. UN ATOUT DANS UNE COMPÉTITION QUI PRIVILÉGIE À LA POSSESSION DU BALLON...
Le plus beau, dans l’entrée en lice du Stade rochelais en Champions Cup ? C’est que ces derniers ont été en mesure d’exporter avec brio le jeu qu’ils produisent chaque week-end. En effet, alors que les Maritimes étaient encore l’an dernier l’équipe du Top 14 qui gagnait le plus de terrain au pied (sous l’influence notamment de Brock James), les Rochelais ont opté cette saison pour un jeu « tout à la main » taillé pour les joutes européennes. En effet, s’ils demeurent capables d’alterner intelligemment leur jeu, les Maritimes se trouvent surtout cette saison dans l’optique de tenir le ballon au maximum, y compris dans leur propre camp. De fait, La Rochelle est devenue l’équipe du Top 14 qui utilise le plus le jeu à la main, avec 932 ballons portés pour 3750 mètres parcourus. « Nous n’avons pas été surpris là-bas par la qualité de leur jeu, souriait l’ouvreur de Clermont Camille Lopez, largement défait à Deflandre avec Clermont en championnat. Même s’ils utilisaient un peu l’an dernier plus les sorties de camp au pied avec Brock James, ils étaient déjà capables de ressortir de chez eux à la main. Ils disposent de joueurs très, très forts dans les duels, qui permettent de libérer des espaces sur les extérieurs où ils jouent avec beaucoup de vitesse et de justesse. »
JEU DEBOUT
ET SOUTIENS PERMANENTS
En détail ? Capables de concentrer la défense autour des rucks par les initiatives de leurs demis de mêlée (avec 9 breaks, Alexi Bales est d’ailleurs un des meilleurs franchisseurs du Top 14) ou la puissance et la dextérité leurs avants (lesquels ont déjà réalisé 118 offloads, record du Top 14, dont 19 pour le seul Victor Vito), les Stadistes sont en effet capables de bonifier immédiatement ces avancées par la vitesse de leurs trois-quarts. Dans l’axe, par le biais des ailiers Lacroix et Rattez (systématiquement mobilisés autour des rucks), ou sur les extérieurs, où la vitesse des Doumayrou, Jordaan ou Murimurivalu crée des ravages. Résultat ? Susceptibles de se montrer dangereux à n’importe quel endroit du terrain, les Rochelais présentent une palette offensive complète, parfaitement taillée pour l’Europe et sa règle du bonus « à l’ancienne » à quatre essais. Et quand on songe que Tawera KerrBarlow et Rene Ranger ne vont pas tarder à arriver pour apporter un surplus de vitesse et de technique au jeu rochelais, il y a définitivement de quoi penser que les Maritimes peuvent rêver d’Europe…