UN BANC D’OEUVRE
FORT D’UNE CONSTRUCTION INTELLIGENTE CES DERNIÈRES ANNÉES, L’EFFECTIF PERMET AUJOURD’HUI DE JOUER SUR LES DEUX TABLEAUX.
On n’invente rien : jouer sur les deux tableaux requiert une véritable profondeur de banc que seuls les clubs les plus ambitieux, et les plus riches, peuvent s’offrir. Depuis son retour dans l’élite, en 2014-2015, le Stade rochelais a peu à peu construit un effectif digne des plus grands, témoin de sa remarquable montée en puissance. Les recrutements des All Blacks Jason Eaton il y a deux ans et Victor Vito la saison dernière, ou encore celui du Clermontois Brock James, avaient déjà donné le ton des aspirations rochelaises au haut niveau.
Jusque-là, le club maritime s’illustrait plutôt par sa capacité à aller dénicher des talents méconnus ou des jeunes à fort potentiel, à l’image de Uini Atonio ou de Kévin Gourdon. Il fait désormais partie des équipes attractives pour les tout meilleurs joueurs. Les signatures, à l’intersaison, du demi de mêlée all black Tawera Kerr-Barlow et d’un autre international néo-zélandais, Rene Ranger, le prouvent. Et quand on voit la qualité des prestations rochelaises alors que ces deux joueurs ne sont pas encore arrivés (ils viendront à l’issue du Rugby Championship et de l’ITM Cup), on se dit que les Rochelais ont tout ce qu’il faut pour faire très, très mal, même au plus haut niveau européen.
TOUS LES POSTES TRIPLÉS
D’autant que les autres recrues de l’été font déjà des étincelles, à l’image des anciens Parisiens Geoffrey Doumayrou et Jérémy Sinzelle. Des joueurs polyvalents, comme la plupart de leurs coéquipiers. Aujourd’hui, tous les postes sont triplés au Stade rochelais, qui a par là même acquis la capacité de pouvoir aligner deux équipes de même niveau en championnat et en Coupe d’Europe.
À la mêlée par exemple, les prestations d’Alexi Balès satisfont largement alors que le grand espoir au poste, Arthur Retière est blessé pour plusieurs mois, et que la star du recrutement, Tawera Kerr-Barlow, n’est pas encore arrivée. Autre exemple : la troisième ligne qui ne compte rien de moins que Victor Vito, Jason Eaton, Kévin Gourdon, Jone Qovu, Grégory Lamboley, Afa Amosa, Romain Sazy voire Levani Botia (actuellement blessé). Le Stade rochelais fait peur, en France et dans toute l’Europe désormais. Il y a de quoi.