Midi Olympique

L’EMPREINTE PRO D2

SUR LA DURÉE, L’UBB EST L’UNE DES ÉQUIPES QUI FAIT LE PLUS CONFIANCE À DES JOUEURS VENUS DU PRO D2. EXPLICATIO­NS.

- Par Jérôme PRÉVÔT jerome.prevot@midi-olympique.fr

Les Bordelais retrouvent donc le Top 14 après l’intermède mi-figue mi-raisin de la Coupe d’Europe mais aussi dans l’euphorie de l’annonce des dix sélectionn­és (lire ci-contre). On ne peut pas ne pas remarquer que l’UBB réussit un bon début de championna­t avec un effectif finalement très marqué Pro D2. C’est même une marque de

fabrique : « Oui, si on voulait faire la liste complète, nous en trouverion­s beaucoup. Dans l’équipe actuelle, je pourrais vous citer Dubié, Cazeaux, Maynadier, Ducuing, Aliouat et j’allais oublier Pélissié », explique Laurent Marti.

Oui, Adrien Pélissié, le talonneur débarqué à l’intersaiso­n d’Aurillac. Il est l’archétype de ces talents cachés pas forcément faciles à dénicher. Les supporteur­s bordelais ne le connaissai­ent pas forcément, mais en sept journées, il a fait plus que convaincre qu’il avait l’étoffe d’un joueur d’Elite. Contre Toulon, en moins d’une mi-temps, il a administré plusieurs timbres magistraux qui ont tapé dans l’oeil des entraîneur­s nationaux, Yannick Bru notamment. Voilà comment il se retrouvera avec les Barbarians pour affronter les Maoris.

Nans Ducuing est aussi un bon exemple, Laurent Marti est allé le chercher à Perpignan alors qu’il était encore étudiant et qu’il n’avait jamais connu la moindre sélection (lire Midi Olympique du 26 septembre). L’UBB l’a quand même amené en équipe de France (idem pour Maynadier qui lui, avait connu les sélections de jeunes). « ÇA DEMANDE DE REGARDER LES MATCHS, TOUT SIMPLEMENT »

Le président n’a jamais caché le plaisir qu’il prenait à repérer des jeunes talents avant les autres. « Ça demande de regarder des matchs, tout simplement. C’est un vrai travail et cette année, je reçois le concours de Nicolas Zenoni », (ex-responsabl­e de l’équipe Crabos). Laurent Marti est un grand dévoreur d’écrans en tout genre. Il sait aussi que la Pro D2 reçoit « mécaniquem­ent » le renfort des espoirs « déçus » des grands clubs qui recrutent des vedettes étrangères. « La difficulté, c’est évidemment de repérer les joueurs qui font les différence­s, compte tenu du contexte et de l’opposition. » On imagine que les superviseu­rs bordelais ont une grille de lecture bien précise. Dans un championna­t de Pro D2 plus technique et plus ambitieux qu’on le croit, c’est la vitesse qui exprime la différence de niveau. Il faut donc repérer celui qui sait placer des accélérati­ons meurtrière­s. C’était justement le cas de Pélissié à Aurillac. ■

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