La puissance rochelaise

La clef du match aurait pu être la manière d’aborder cette rencontre une fois entendus les discours laudateurs des deux coachs, Pierre Mignoni et Patrice Collazo, entre lesquels règnent une belle estime, au point de faire de l’autre le favori. « Malgré notre première place, cette équipe domine les débats au niveau du jeu, de l’intensité mise, y compris au niveau européen » , juge le premier. Quand le second estimait que son équipe allait passer un test à Lyon. Elle a évidemment les moyens de le réussir avec succès.

Pour y parvenir, elle devrait miser sur la continuité dans le pack avec un cinq de devant (Priso - Forbes - Atonio en première ligne, Eaton - Oovu en deuxième ligne) reconduit pour la quatrième fois consécutive, et un rapport vitesse puissance que ne possède plus le Lou, en raison de ses multiples absences. Du côté du leader, il y aura forcément du changement avec la blessure de Félix Lambey. Et François Van der Merwe pourrait apporter un peu de puissance qui commence à faire défaut au Lou, en l’absence de Fearns, Paea, Tuifua. Les Lyonnais tenteront de combler cette carence par la vitesse, dont ne manque pas leur adversaire. Bref, les Lyonnais auront fort à faire pour justifier leur statut. Et ils devraient peut-être aussi et surtout s’attacher à ne pas rater leur entame. Contre Sale (3-14) et Oyonnax (0-10), ils se sont retrouvés rapidement menés, comme lors de la venue La Rochelle au printemps dernier (5-14). Il n’est pas certain qu’ils parviennent à chaque fois à sortir gagnant d’un match mal embarqué. Au final, Lyon aura peut-être besoin d’un gros trousseau de clefs...