Midi Olympique

UN PIGISTE HEUREUX

DÉCIMÉ PAR DE NOMBREUSES BLESSURES, LE LOU DOIT TROUVER DES SOLUTIONS POUR COMBLER LES ABSENCES. EN TROISIÈME LIGNE, VIRGILE BRUNI, FORMÉ EN HUIT, ASSURE LA PIGE EN L’ABSENCE DE CARL FEARNS ET TAÏASINA TUIFUA.

- Par Sébastien FIATTE

Samedi dernier, Virgile Bruni est revenu à ses premiers amours. En l’absence de l’Anglais, Carl Fearns, et du Samoan,Taïasina Tuifua, le gamin du Mourillon, où il a joué de quinze ans à seize ans, a débuté avec le numéro huit dans le dos contre Oyonnax. À quinze ans, il avait commencé à ce poste avant d’être placé en deuxième ligne, puis sur l’aile de la troisième ligne. Pour son premier match en profession­nel, à Toulouse le 29 septembre 2012, il était titularisé au poste de troisième ligne centre.

« J’ai glissé à l’aile parce que le type de jeu demandait d’avoir des huit costauds, plus solides, souffle-t-il. Ensuite, j’ai fait quelques piges en huit lorsque cela tournait sur des matchs. »

Le staff s’est naturellem­ent tourné vers lui pour combler les absences. Après avoir remplacé Carl Fearns au pied levé à Agen, l’ancien Toulonnais a eu le temps de se préparer lors de la coupure européenne. Titularisé lors du déplacemen­t à Cardiff, il fit également une bonne entrée contre Sale à Gerland, se signalant notamment par une longue course après un départ côté fermé derrière une mêlée. Ce qu’il affectionn­e plus particuliè­rement, lui qui a besoin d’espace et de vitesse pour s’épanouir ballon en main. « J’essaie de pallier mon manque de puissance par ma vitesse. Je ne suis pas vieux mais je vais quand même moins vite qu’à vingt-trois ou vingt-quatre ans. Alors je cherche des espaces pour trouver des solutions, pour faire jouer. » Le manque d’automatism­es lui joue encore des tours. Contre Oyonnax, il s’est fait prendre une fois en première mi-temps, à cause d’un mauvais choix. « Je me suis mal préparé à l’impact. Je voulais faire une passe, le mec n’est pas venu. Je voulais juste arrêter le défenseur. Je n’avais pas de vitesse… Je vais essayer de corriger ce genre d’erreurs ce week-end. »

BESOIN DE CONFIANCE

Longtemps blessé la saison dernière, après un choc à la tête, en délicatess­e avec ses ischio-jambiers en début de saison,Virgile Bruni veut profiter de ce reposition­nement provisoire pour se faire plaisir et prendre de la confiance, après plusieurs périodes d’inactivité. « Je marche un peu à l’affectif, je ne sais pas si c’est bon, mais c’est comme ça, rappelle-t-il. Sébastien Bruno et Pierre Mignoni me font confiance et c’est important pour moi. Ils avaient le choix et je suis heureux qu’ils m’aient choisi pour dépanner. J’ai besoin de confiance pour être bon sur le terrain. Et je me sens bien physiqueme­nt. Le fait d’enchaîner les matchs me permet de retrouver une forme optimale. »

Et il ne ménage pas ses efforts, comme en témoigne le rab effectué mardi matin, après la séance collective. Il enchaîna les sprints sous le regard d’un préparateu­r physique. Il faut dire que, leader ou pas, le Lou et Virgile Bruni craignent comme la peste cette équipe de La Rochelle, devenue en peu de temps une référence dans le championna­t de France. « C’est une équipe énorme, reconnaît le troisième ligne. Nous avons eu un calendrier favorable et su allé chercher des victoires à l’extérieur. Mais nous devons assumer notre statut, bien nous préparer pour faire le meilleur match possible et conserver notre place de leader. »

 ?? Photo Icon Sport ?? Virgile Bruni, en dépanneur sur le poste de numéro 8, joue mieux que les doublures. Et même s’il n’a plus le pucnh de ses 20 ans, il reste un cadre précieux devenu plus altruiste avec l’âge.
Photo Icon Sport Virgile Bruni, en dépanneur sur le poste de numéro 8, joue mieux que les doublures. Et même s’il n’a plus le pucnh de ses 20 ans, il reste un cadre précieux devenu plus altruiste avec l’âge.

Newspapers in French

Newspapers from France