EN MARCHE AVANT
AUTEUR D’UN TRÈS BON DÉBUT DE SAISON, LE TROIS-QUARTS CENTRE YANN DAVID EN A TERMINÉ AVEC UNE FRACTURE À LA MAIN QUI LUI A FAIT MANQUER CINQ RENCONTRES.
Un début de saison en boulet de canon : quatre matchs, quatre titularisations. Yann David, 29 ans, a débuté sa neuvième et dernière saison sous les couleurs du Stade toulousain de la meilleure des façons, en étant la plaque tournante du système offensif mis en place par Ugo Mola et son staff. Des performances convaincantes laissant penser que l’ancien berjallien pouvait finir l’année 2017 en Bleu après le rendez-vous manqué de janvier dernier. Convoqué avec l’équipe de France pour la première fois depuis 2009, il n’avait fait qu’un aller retour au CNR de Marcoussis, contraint de déclarer forfait. Une blessure qui l’a éloigné des terrains jusqu’au mois de mars pour un retour furtif face à Lyon (seulement vingt-deux minutes) avant de manquer le quart de finale sur la pelouse du Munster.
Ce début de saison sentait bon la revanche, à l’image d’une équipe toulousaine souhaitant tourner d’une peu reluisante douzième place lors du dernier Top 14. Il a fallu une nouvelle fracture, de la main cette fois, pour l’éloigner une nouvelle fois des terrains après un succès probant face au Stade français le 16 septembre (53-17). Ce mardi,Yann David affichait donc un large sourire à la sortie de l’entraînement des Rouge et Noir, heureux d’avoir pu retrouver la compétition deux jours plus tôt sur la pelouse de Marcel-Deflandre, remplaçant Florian Fritz à la 58eminute de jeu alors que le score était de 27 à 9 en faveur des locaux : « C’est toujours difficile une reprise surtout dans le contexte particulier de La Rochelle. Mais j’étais vraiment content de retrouver les copains sur le terrain car notre début de saison était bon donc c’est rageant d’avoir été stoppé par une nouvelle blessure. Maintenant, je suis assez satisfait car les sensations reviennent plutôt bien. » Il pourrait d’ailleurs retrouver une place de titulaire dès la réception de l’Union Bordeaux-Bègles ce samedi à Ernest-Wallon. « C’était une fracture de la main donc cela ne m’a pas trop handicapé au niveau de la préparation physique, poursuit-il, Je n’ai pas eu de coupure pendant ces cinq semaines d’absence. J’ai pu continuer à travailler avec les préparateurs physiques à l’écart du groupe. Cela m’a permis de moins souffrir au moment de reprendre les séances collectives. »
L’EXPÉRIENCE POUR RELATIVISER
Néanmoins, pendant son absence, le sélectionneur Guy Novès a composé le très large groupe tricolore appelé pour les testmatches du mois de novembre. Logiquement, il ne pouvait pas en faire partie. Le futur castrais (Ugo Mola a confirmé lundi sur France Bleu qu’il faudrait forcément le remplacer lors de la prochaine intersaison, N.D.L.R.) a appris à relativiser : « Je reviens avec beaucoup d’appétit. J’ai toujours envie d’être performant. Pour mon club tout d’abord mais aussi en pensant au XV de France. Je suis passé à côté du rendez-vous de cet automne. C’est le jeu. Ça fait partie de la vie du sportif professionnel. » Son esprit est totalement tourné sur la réception du voisin girondin, passant outre une déception légitime : « J’ai pris du plaisir à voir évoluer l’équipe pendant mon absence. J’ai vu beaucoup d’envie et d’application. Maintenant, il faut que ça perdure et nous savons que l’UBB n’est jamais facile à manoeuvrer, car elle est aussi puissante que rapide. » Pour conserver la dynamique née du début de saison,Yann David et les Toulousains savent qu’ils n’ont pas le droit de se manquer ce samedi à domicile avant deux déplacements à Montpellier et Lyon, soit le dauphin et l’actuel leader du championnat.