UN CHOC FRATRICIDE
AVEC PAS MOINS DE TREIZE NÉO-ZÉLANDAIS FIGURANT DANS LE GROUPE DES BAABAAS, LUI MÊME ENTRAÎNÉ PAR ROBBIE DEANS, L’EX-GOUROU DES CRUSADERS, LA PRESTIGIEUSE SÉLECTION NE MANQUE PAS D’ARGUMENTS POUR PERTURBER LES FUTURS ADVERSAIRES DES BLEUS…
Avec un duo d’entraîneurs formé par Robbie Deans et Scott Robertson, les Barbarians britanniques promettaient déjà d’avoir un fort accent néo-zélandais. Mais à l’époque où la composition du staff a été dévoilée, on ne s’imaginait pas que la prestigieuse sélection compterait autant de Kiwis dans ses rangs ! Au total, on en dénombre treize. Et pas des moindres, puisqu’en tête de liste on trouve de (très) récents All Blacks tels que le surpuissant ailier Julian Savea (27 ans, 54 sélections), le flanker Steven Luatua (26 ans, 15 sélections), le demi de mêlée Andy Ellis (33 ans, 28 capes) ou encore le pilier Ben Franks (33 ans, 47 sélections). Et ce n’est pas fini : pour renforcer la colonie noire, on trouve d’autres joueurs (Dominic Bird, Atu Moli, Dillon Hunt,LukeW hi tel ock, Vin ce Aso, Mitchell Drummond, Richie Mo’unga) qui auraient mérité une plus grande reconnaissance internationale s’ils n’étaient pas nés dans le pays le plus concurrentiel au monde. In fine, les Baabaas ne compteront pas le moindre joueur français ou britannique.
Une absence expliquée par le fait que les clubs ont refusé de libérer leurs joueurs en dehors de la fenêtre internationale de trois semaines fixée parWorld Rugby. Une sélection majoritairement sudiste donc, regrettée à demimot par l’entraîneur assitant des Blacks,Ian Foster : « Le concept des Barbarians a changé,n’est-ce pas ? Le match va davantage ressem- bler à un derby pour nous ! Mais qu’importe. Nous avons hâte de jouer face à cette équipe, même si nous connaissons bien plusieurs de nos adversaires. Nous aurions apprécié affronter davantage de joueurs britanniques, mais le challenge reste intéressant. »
BARRETT DE RETOUR ET CAPITAINE
Un discours aigre-doux comme pour dénigrer une sélection qui ferait peur aux Blacks ? Peutêtre.Car de l’autre côté de laTerre, beaucoup voient ce match comme la peau de banane sur laquelle les « Tout Noirs » pourraient glisser avant même d’entamenr leur série contre les sélection nationales. Un scénario catastrophe logiquement appuyé par la qualité du staff et des joueurs, ainsi que la connaissance poussée que les Baabaas auront de leurs adversaires ainsi que par le souvenir de leur dernière défaite concédées face à laprestigieuse sélection,en 2009,dans ce même stade de Twickenham (25-18). Il y a aussi cette défaite, concédée il y a peu face à l’Australie. Le troisième match sans victoire, dans une année 2017 où ils ont vaincu à huit reprises,perdu deux fois et concédé un match nul. Cependant, les Blacks pourront compter sur le retour de leur meilleur joueur : l’ouvreur Beauden Barrett,absent face aux Wallabies et nommé pour la première fois capitaine de son équipe. Et quand on connaît l’incroyable talent de l’ouvreur des Hurricanes, on se refusera à dire que les Blacks tremblent face à l’idée d’affronter leurs compatriotes.
Samedi 16 heures, heure française, sur BeIn Sports Max 7.