Gérer la gueule de bois
Jamais au cours de l’ère professionnelle une équipe n’avait inscrit six essais à Aimé-Giral. Jamais au cours du XXIe siècle, l’Usap n’avait encaissé quarante-quatre points dans son jardin. En bref, jamais Perpignan n’avait connu pareille déroute et désillusion sur ses terres. Imprévisible dans son ampleur, la claque infligée par Mont-de-Marsan dimanche dernier résonne encore dans les travées de l’enceinte perpignanaise. « Ça fait mal » , livrait froidement Patrick Arlettaz au terme de cette gifle historique. Pourtant si impériale à domicile jusquelà, l’Usap s’est effondrée sans prévenir ou presque. Méconnaissables, abattus, les Sang et Or ont soudainement révélé toutes leurs faiblesses. Qu’elle semble lointaine, la démonstration des « Diaboliques » catalans en ouverture du championnat contre Bayonne. Perpignan n’a finalement jamais cessé de s’éroder journée après journée. Plombé par une usure exponentielle. Alors comment réagir, et gérer cette gueule de bois carabinée du côté d’Aimé-Giral ? « On n’a pas d’autres choix que de lever la tête », poursuit Patrick Arlettaz. « Il faut faire le dos rond sur ce qui sera dit sur nous. Et qui sera mérité. Quand vous prenez 44 points à la maison, les critiques sont justifiées. Il faut se taire dans son coin, et travailler », conclut l’instigateur d’un jeu catalan grippé. Et qui tentera de retrouver des couleurs ce dimanche à Soyaux-Angoulême.