Un promu détonnant
Dimanche dernier, Trévoux-Chatillon réussissait une performance de choix, en battant le SA Bourg, leader de la poule 2 Honneur Rhône-Alpes. Cette quatrième victoire consécutive permet au promu de pointer à la deuxième place de la poule, à trois points du leader, Eymeux, avec quatre victoires et deux défaites. Et après son déplacement chez le sixième, La Voulte, dimanche prochain, ils enchaîneront par la réception de Grésivaudan-Belledonne (septième) et un voyage à Meximieux, neuvième. Autant d’occasions de rester dans le wagon de tête, une situation inespérée il y a encore quelques mois. Le club présidé par Mickaël Nuzillat avait terminé quatrième de Promotion Honneur au printemps dernier.
Avec la réforme, on lui proposa la montée, qu’il accepta, ayant déjà bâti une équipe costaude pour jouer la montée en Honneur cette saison. Le club, situé au sud de Villefranche-sur-Saône, avait réussi le tour de force de sortir de leur retraite plusieurs anciens Caladois, avec l’expérience du niveau fédé- rale : le deuxième ligne, Rémi Mahuet, le troisième ligne, Dominique Chiampo et l’ouvreur, Sébastien Cart, sans oublier l’arrivée du flanker, Julien Guillot. Avec en plus une équipe à 7 performante depuis plusieurs saisons, il n’en fallait guère plus pour être compétitif.
Après deux défaites initiales à domicile, contre Eymeux et Aix-les-Bains, l’équipe semble avoir trouvé la bonne formule. « Les arrivées ont créé de l’émulation, souffle le président. Les joueurs qui ont évolué plus haut nous amènent leur expérience. La mayonnaise a bien pris. L’ambiance est meilleure que les saisons précédentes. »
Preuve d’un groupe qui tire dans le même sens, l’équipe réserve occupe également le second rang, pour un joli tir groupé. Il reste à savoir si l’équipe pourra maintenir ce niveau toute la saison, et peut-être avoir le même destin que Buxy par exemple, montée directement en Fédérale 3 après une saison en Honneur. « Pour l’instant, on joue les matchs et on verra où nous en sommes au mois de décembre » , tempère Mickaël Nuzillat.