Midi Olympique

JOUR DE DERBY À DAUMAZAN

DIMANCHE, C’ÉTAIT LE DERBY DE L’ARIZE ENTRE DAUMAZAN ET MONTESQUIE­U-VOLVESTRE. LES DAUMAZANAI­S SE SONT INCLINÉS, MAIS LE MORAL EST INTACT.

- Par Didier NAVARRE

Dix kilomètres et un départemen­t les séparent, mais la passion les unit. Dimanche à Daumazan, c’était un match particulie­r entre l’équipe locale et son voisin de Montesquie­u-Volvestre. En résumé, c’est le derby de l’Arize entre deux formations qui avaient uni leurs efforts entre 1958 et 1962 leur permettant d’évoluer au sein du deuxième niveau national de l’époque. Plus près de nous, chez les jeunes de l’école de rugby au moins de 18 ans Phliponeau, les deux clubs sont en entente sous la bannière du Val XV. En 2010, l’équipe junior fut même sacrée championne de France Phliponeau aux dépens de Portet-sur-Garonne. En revanche, chez les seniors, les deux clubs restent autonomes,ce qui donne un peu plus de piment à cette rencontre pas comme les autres. D’ailleurs, dimanche, le trésorier ariégeois était dans l’ensemble satisfait de la recette. Côté pelouse, c’est le visiteur montesquiv­ien qui s’est avéré plus réaliste. Ce dernier a même fait le doublé avec son équipe réserve (14-7) et fanion (7-6).

Une victoire qui offre au représenta­nt du Volvestre une place dans le trio de tête tandis que son hôte et voisin loge au sixième rang. Une défaite certes frustrante, mais qui n’a pas entamé le moral du trio présidenti­el ariégeois Francis Crouzet, Francis Commenge et Christophe Sanz plus connu sous le sobriquet de « Tito ». « Nous aurions apprécié de remporter ce derby. Nous avons eu la balle de match, mais qui n’a pas été convertie par notre buteur. Mais ce qu’il faut retenir

avant tout, c’est la parfaite tenue de cette rencontre. Elle a été engagée dans le bon sens du terme. L’époque des derbys d’antan est maintenant révolue. Les joueurs vont se retrouver autour d’un verre et c’est bien là l’essentiel » , résume Christophe Sanz.

750 HABITANTS

À Daumazan, le patelin abrite à peine sept cent cinquante habitants. Chaque quinze jours, pour une frange de la population, c’est toujours une fête d’assister à une rencontre au stade HelierCauj­olle. Mais, pour les dirigeants à chaque saison, c’est toujours un casse-tête pour aligner deux équipes seniors avec un budget qui ne dépasse les 100 000 euros. « Dans le contexte actuel, c’est difficile, reconnaît le président Sanz. Mais, nous avons notre mode de fonctionne­ment. Ici, tous les joueurs paient leur licence, les entraîneur­s ne touchent pas le moindre centime. Nous avons pour principe d’intégrer au plus vite les juniors au sein de l’équipe fanion. Jusqu’à présent, nous n’avons pas été déçus. »

Dimanche, ils étaient quatre joueurs - Francis Commenge, Flavien Baquier, Axel Solanet, Pierre Arnaud - à revendique­r 18 printemps. Quatre jeunes prometteur­s qui espèrent mener leur équipe à la phase éliminatoi­re. Daumazan a certes perdu « son » derby, mais ce n’est pas pour autant que la saison est achevée. Dans la difficulté, le club sait se serrer les coudes.

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Photo E. Icard

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