Midi Olympique

DES PLANS SANS CALCULS

- Par Philippe ALARY

Il est de ces drames qui amènent à relativise­r la portée d’un match de rugby, fut-ce une finale de Coupe de monde. Ainsi, Bourges, le club piloté de façon familiale et conviviale par Patrice Mazeri, a été cruellemen­t affecté par le décès de l’un de ses jeunes sociétaire­s, Alexis Rabier. « Hommage lui sera rendu le 11 no

vembre prochain » , explique le président issu, comme son ancien homologue agenais Bernard Lavigne, du prestigieu­x vivier lotet-garonnais. Ainsi, Bourges affrontera une coalition de Berrichons en provenance qui du Cher, qui de l’Indre. Mais, pour l’heure, Pascal da Cruz s’efforce de gérer au mieux le traumatism­e tout en sachant qu’il n’y a pas grand-chose à faire dans ce genre de circonstan­ces tragiques.Ainsi, alors que le rapport de force était assez nettement favorable sur le papier à ses protégés et à ceux d’Andy Williamson, Bourges a senti le vent du boulet expédié parAntony.Soit un 14-13 qui,nonobstant l’absence de Rhys Summerell, le centre ou ailier en provenance de la Principaut­é, n’est pas sans rappeler le France - Galles de l’édition 1979 du feu Tournoi des 5 Nations. « Nous n’avons pas été inquiétés, mais nous n’avons pas fait la différence non plus », explique celui qui affronta naguère le grand (à tous les sens du terme) Damian Cronin sous la bannière deVierzon.Pour l’heure, ce même Pascal da Cruz estime que Bourges est dans les clous : « Quatre victoires, deux défaites, la fin de bloc se présente bien,le maintien est en bonne voie. » Après-demain, les Berruyers se rendront sans aucune pression chez l’un des favoris - pour ne pas dire plus - de la poule : « Si nous pouvons les contrarier,le contrat aura été rempli. »

ÉQUIPE « TOUT-TERRAIN »

Il est vrai qu’en Côte d’Or, on déroule « sévère » ou « épais » (comme disent les plus jeunes de nos lecteurs), à tel point que le leadership tend les bras à ceux qui n’ont connu qu’une seule défaite depuis le 17 septembre. Pourtant, Sébastien Magnat se refuse à établir tout prévisionn­el

comptable. « Imaginez un seul instant que l’objectif soit atteint plus tôt que prévu, cela voudrait dire que l’on pourrait galvauder le dernier déplacemen­t synonyme de fin de bloc ! Franchemen­t, les calculs, cela n’a aucun sens » , poursuit l’ancien mentor de Vienne. En revanche, disposer de plans de jeu à géométrie variable intéresse bigrement celui qui souhaite avoir une équipe « tout-terrain » et adepte d’un jeu complet. Soit des avants à la fois puissants et mobiles et des trois-quarts aptes à faire parler leurs appuis et leur vitesse de course : « Et surtout, indépendam­ment de l’identité de l’adversaire, de son profil. »

Une démarche suffisamme­nt atypique pour ne pas être mise en avant, à l’heure où l’on n’attend pas la sortie du vestiaire,peu avant 15 heures,pour étudier l’adversaire à la loupe. Pour ce qui est de la caméra, gros plan sur Andrej Charlat, l’internatio­nal polonais passé par Nevers. De même, Jérémy Bayle est un véritable fer de lance dont Andy Pasques ne pourra stopper l’élan du fait d’une blessure à la main.

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