« À Nevers, j’en profite »
LOÏC LE GAL - Arrière de Nevers L’EX-ALBIGEOIS FAIT L’UNANIMITÉ DEPUIS SON ARRIVÉE À NEVERS. LUI, SAISIT TOUTES LES OCCASIONS QUI SE PRÉSENTENT.
Il y avait une place d’arrière-buteur à Nevers, vous n’avez pas raté l’occasion…
À l’arrière, je suis en concurrence avec Fat’s (Fa’atoina Autagavaïa, N.D.L.R.) et il était blessé en début de saison. J’ai su saisir l’opportunité en donnant le meilleur de moi-même. Quant au rôle de buteur, je l’endossais occasionnellement à Albi. Mathieu Bélie s’est blessé, lui aussi, et j’en ai profité pour progresser dans ce domaine. On me fait confiance et j’ai le désir de disputer tous les matches. C’est ainsi que j’ai été titulaire à neuf reprises.
Justement, à Albi, y avait-il une affiche au club-house vantant les valeurs de l’Uson ?
C’est vrai, nous sommes quelques-uns à venir d’Albi. Personnellement, j’y étais souvent remplaçant et je voulais partir. Nevers m’a contacté et j’ai signé pour trois saisons. Avoir visité les infrastructures m’avait donné envie même si la certitude d’évoluer en Pro D2 n’existait pas encore. J’étais au Pré-Fleuri lors du match de la montée face à Chambéry. L’ambiance m’a surpris et la rencontre m’a comblé. Mon pari était réussi.
À 100 kg (pour 1,90 m) en arrivant dans la Nièvre, vous êtes à 96 kg sur la balance actuellement…
Nous travaillons beaucoup ici. Plus jeune, les observateurs prenaient ma décontraction naturelle pour de la nonchalance. Je bosse pour parvenir à cette fluidité.
Le premier revers de votre équipe à domicile a semblé avoir secoué le groupe. Comment l’avez-vous ressenti ?
Malgré notre formidable public, nous nous sommes inclinés face à Béziers.
On s’est mis en alerte immédiatement car Grenoble, qui descend de Top 14 et qui était leader, arrivait dans la foulée au Pré-Fleuri. Si on perdait à nouveau, on n’était vraiment pas bien.
Vous avez alors signé deux belles performances…
Nous nous sommes remis en question et ça nous a souri. Le succès à Colomiers ne m’a pas étonné outre mesure car nous y avons livré un match sérieux.
La passe de trois ne fut pas aisée…
Carcassonne, on s’en doutait. Nous savions qu’ils viendraient hacher le jeu et marquer en contre. Il faut savoir remporter de tels défis. Ça nous a fait réellement plaisir car nous avons ainsi confirmé les deux gros matches précédents.
Ce qui prouve le niveau de ce Pro D2.
C’est un championnat difficile surtout cette saison avec ces six matches d’affilée. Pour un club venant de Fédérale 1 avec des séquences de deux-trois matches, ça change tout. Heureusement, l’Uson a l’effectif pour tenir la route.
Il vous reste deux rendez-vous chez des adversaires moins bien classés avant de terminer ce deuxième acte. Un objectif ?
Nous ne faisons pas d’impasse donc nous chercherons à ramener des points d’Aurillac. Puis il nous faudra absolument battre Narbonne chez nous. Ça validerait notre progression. Le premier bloc nous a servi de tremplin, le deuxième peut nous installer en milieu de tableau.
Avec tout ce rugby, avez-vous le temps pour autre chose ?
Je viens d’acheter une maison et pour le moment je me consacre à sa rénovation. Là aussi, j’ai du travail !