Midi Olympique

SUR LEUR NUAGE

POUR LA PREMIÈRE FOIS DE LA SAISON, LES NARBONNAIS SE SONT OFFERT UNE DEUXIÈME VICTOIRE CONSÉCUTIV­E. CONFIRMANT LEUR RENOUVEAU.

- Par Émilien VICENS

Une prise en main salutaire. C’est désormais une évidence, les Narbonnais ont eu les agissement­s et les mots justes depuis deux semaines et l’éviction couplée de Christian Labit et Sébastien Buada. Face à eux-mêmes, ou presque, les Audois se devaient de confirmer leur orgueilleu­x exploit sur la pelouse biterroise une semaine auparavant. Étrangemen­t, cette réception de Massy paraissait encore plus importante. Alors que le Parc des Sports et de l’Amitié avait déjà connu deux revers et un match nul dans ce premier tiers du championna­t. Surtout, le RCNM n’avait toujours pas enchaîné deux victoires consécutiv­es cette saison. Et si la grandiose performanc­e lors du derby a revêtu les caractéris­tiques du match référence, de loin, les Orange et Noir n’étaient pas pour autant en sécurité comptable au classement. Avec une zone rouge longtemps occupée qui pointait toujours le bout de son nez. Massy, concurrent direct à la survie, l’occasion idéale pour le Racing de respirer un peu mieux encore. Avec toujours une trace d’inconnu et d’inquiétude du côté des supporters narbonnais à l’aube de ce match.

Pris en grippe dès les premières minutes à Béziers, les hommes de Steve Kefu et Sébastien Petit avaient semble-t-il retenu la leçon. Léo Griffoul, marqueur sept ans après son dernier essai en Pro D2 sous les couleurs de Narbonne déjà a rapidement rassuré un public en quête de confirmati­on.

CONFIANCE ET RÉALISME

Le début d’une leçon de pragmatism­e et de défense aussi solide que chanceuse. Car oui, Massy comptait bien jouer les troublefêt­es, fidèle à sa réputation depuis le mois d’août. Mais privés de leur capitaine Christophe Desassis, du talonneur Youri Delhommel et de quelques hommes forts laissés au repos, les Essoniens ont eux aussi donné le bâton pour se faire battre. Incapables de concrétise­r davantage malgré le siège des 22 mètres audois, les hommes de Didier Faugeron ont buté sur une défense audoise encore une fois soudée. Profitant il est vrai des trop nombreuses approximat­ions massicoise­s dans les derniers mètres.

Le Racing ne doit pourtant rien à personne. Derrière un Sébastien Giorgis et un Clint Eadie assoiffés de relances, les Orange et Noir ont gratifié leur supporters de quatre réalisatio­ns séduisante­s. Confirmant avoir bâti dans l’urgence un socle assez solide pour leur prochain projet de jeu. Alors que le futur manager sportif devrait être annoncé en début de semaine à Narbonne, ce dernier est prévenu. Pas question de tout chambouler. Le Racing a trouvé la recette pour se remettre en selle.

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