LES DÉS SONT JETÉS
MERCREDI 15 NOVEMBRE, LE VOTE DE L’ASSEMBLÉE GÉNÉRALE DE WORLD RUGBY DÉTERMINERA QUEL PAYS ORGANISERA LA COUPE DU MONDE 2023. JUSQU’AU BOUT, BERNARD LAPORTE ET SON ÉQUIPE ONT FAIT CAMPAGNE POUR CONVAINCRE.
Dimanche soir, la deuxième campagne de Bernard Laporte prendra fin. Un ultime rendez-vous en marge du comité exécutif de World Rugby qui doit se tenir de lundi à mercredi à Londres, avec en point d’orgue le vote pour l’attribution du pays hôte du Mondial 2023. Le président de la FFR va rencontrer et discuter de manière informelle dimanche soir, l’Argentin Agustin Pichot qui pèse « cinq » voix. Laporte joue son va-tout et expliquer à l’ancien demi de mêlée des Pumas l’intérêt qu’il aurait à ne pas mettre tous ses oeufs dans le même panier surtout s’il ambitionne de venir dans un futur proche président de la Fédération internationale. Ainsi, un élan de solidarité latin serait bien vu en France mais aussi en Italie, alors qu’il se murmure que Pichot aurait «promis» ses voix à l’Afrique du Sud. De la même manière, Laporte a profité de sa présence aux Oscars annuels de Midi Olympique mardi soir, pour converser de manière informelle avec le président de la confédération africaine, Aziz Bougja qui affirme pour le moment son soutien à l’Afrique du Sud. Cette pêche aux voix, qu’il a débuté en début d’année va donc prendre fin. En début de semaine, Claude Atcher, cheville ouvrière du projet France2023, aurait obtenu l’assurance que la confédération asiatique et le Japon (deux voix chacun), apporteront leur vote à la France. L’Italie s’était déclarée durant le week-end. Des apports qui garantiraient une présence au second tour de la France. Toutes ses conjonctures doivent passer mercredi matin au révélateur du vote à bulletins secrets.
ÉCHANGES VIFS
En interne aussi, la campagne électorale s’est terminée mercredi matin par un grand oral devant les députés de la commission des affaires culturelles. Bernard Laporte s’était déplacée à l’Assemblée Nationale avec le vice-président de la FFR, Serge Simon, et le directeur de France 2023, Claude Atcher. Durant près de deux heures, les trois hommes ont répondu aux interrogations des parlementaires donnant lieu à des échanges parfois vifs mais très vivants. L’occasion d’obtenir le soutien publique, des députés estampillés de la majorité La République En Marche, mais aussi de sa prédécesseure, au secrétariat d’État aux Sports, Marie-George Buffet. Le marathon électoral va prendre fin, Laporte espère connaître le même verdict que le 3 décembre dernier, lors de son élection à la tête de la FFR. Un succès couronnerait son début de mandat et lui donnerait aussi les moyens économiques pour sa politique en faveur du monde amateur.